Les victimes du massacre du 28 septembre 2009 depuis 13 ans attendent toujours l’organisation de ce procès emblématique par les autorités guinéennes.
Même si l’instruction dans ce dossier a été clôturée depuis 2017 et des ex-hauts responsables de l’ancien régime et du CNDD sont inculpés, le procès peine encore à s’ouvrir.
Dans un entretien accordé à un de nos reporters ce vendredi 06 mai 2022, Asmaou Diallo la présidente de l’association des victimes, parents et amis du massacre du 28 septembre 2009, sollicite une audience avec le CNRD pour évoquer l’ouverture du procès 13 ans après les faits qui ont couté la vie à près de 160 personnes au stade du même nom.
«Jusqu’ici, il n’y a pas de nouveauté pour la tenue du procès des massacres du 28 septembre, donc on attend. Le CNRD n’a rien promis pour le moment. C’est pourquoi, nous cherchons un rendez-vous pour les rencontrer pour que le gouvernement se prononce. On aimerait rencontrer le colonel Mamadi Doumbouya pour voir ce qu’il va faire pour faire avancer le dossier du massacre du 28 septembre », a-t-elle déclaré à notre micro.
La présidente de l’AVIPA annonce que plusieurs victimes sont à date malades et sans moyens de se prendre en charge alors que d’autres sont déjà mortes.
« On enregistre beaucoup de cas de maladie et décès ces derniers temps. Les gens sont malades et actuellement on n’a pas les moyens pour subvenir à leur besoin ; c’est un autre problème qui est là. On avait assisté il y a un mois à la pose de la première pierre d’un centre pour les victimes de viol à Maferinyah pas seulement pour les victimes de massacres du 28 septembre mais toutes les victimes de viol de Guinée »,a précisé Asmaou Diallo de l’AVIPA.
Aïssata Barry