La date du procès des massacres du 28 septembre 2009 pourrait être connue le 06 septembre prochain, à en croire le ministre de la justice.
Une annonce qui réjouit les victimes de cet événement douloureux qui avait fait plus de 150 morts et des disparus, selon l’ONU et les défenseurs des droits de l’homme.
Bah Mamadou Bobo, une des victimes était élève en classe de 12eme année lorsqu’il avait été touché par deux (2) balles au niveau de son pied, et amputé par la suite, parvient difficilement à se retrouver.
« On attend la justice depuis13 ans. Si le ministre de la justice annonce que la date du procès va être connue le 06 septembre, c’est une bonne nouvelle pour nous. Mais moi ça ne va pas parce que je souffre »,a fait savoir cette victime.
Aîné d’une famille, dont le père est âgé de plus de 70 ans, Bobo Bah se souvient encore de ce jour où sa vie a basculé.
« J’avais reçu deux balles au niveau de mon pied et il a été doublement amputé.13 ans après, je vis dans une situation très déplorable. Parce que depuis cet événement, jusqu’à nos jours, j’ai vécu des choses difficiles. Je n’ai pas eu une prise en charge et j’ai des douleurs au niveau de mon pied. Je ne peux pas marcher deux heures du temps et grâce à des volontés et la FIDH qui m’ont amené à Dakar j’ai mis une prothèse et je marche avec ça. Je n’ai pas abandonné les études mais à cause de mon pied j’ai juste arrêté pour le moment parce que cela ne peut pas aller avec les études. Beaucoup de victimes comme moi souffre aujourd’hui énormément. Si tu entends procès, c’est quand les victimes sont en bonne santé ou vivantes, car ce sont eux qui vont témoigner lors du procès. C’est pourquoi je demande à l’Etat de nous prendre en charge et de nous soigner », plaide Mamadou Bobo Diallo.
Aïssata Barry