Le décès le samedi, 20 novembre 2021 à Tunis de la jeune fille de 25 ans M’Mah Sylla, endormie puis violée par des médecins dans une clinique à Conakry jusqu’à ce que grossesse s’en est suivie, a attristé plus d’un guinéen.
Ce qui a le plus provoqué l’émoi dans l’opinion, c’est l’avortement provoqué et qui a fini par emporter la demoiselle qui a subi plusieurs interventions chirurgicales.
Dans la lutte contre la mortalité maternelle, Dr Mandiouf Mauro Sidibé trouve deux problématiques « essentielles » posées dans le cas M’ma Sylla dont il regrette aussi les conditions de décès.
« 1- Le viol qui relève de la justice, elle doit sévir sans état d’âme. 2- L’avortement sur lequel le prochain législateur doit plancher avec une très haute sagacité », dit-il.
Parlant donc de l’avortement, le président de l’ordre préfectoral des médecins de Kankan invite le futur conseil national de la transition à tenir compte de cette réalité en vue dit-il d’élaborer une loi qui pourra changer la donne.
« L’avortement est l’une des causes de décès maternel dans notre pays, lorsqu’il est pratiqué de façon clandestine. Ce qui n’est pas du tout rare chez nous. Le cas de M’Mah Sylla que nous regrettons donne l’occasion de rebondir sur ce sujet car, il prouve qu’il peut être irréversible quelque soit l’efficacité des soins apportés en seconde main dans le pire des cas.
Le CNT doit tenir compte de cette réalité dans l’élaboration de la nouvelle loi fondamentale. Une bonne loi peut changer la donne », pense Dr Mauro Sidibé.
À noter que dans le cas M’Mah Sylla, trois médecins sont déjà inculpés et un quatrième en fuite, est recherché par le parquet du tribunal de première instance de Mafanco.
Mamadou Sagnane