Reproché de plusieurs faits, notamment corruption et enrichissement illicite, Cellou Dalein Diallo convoqué à nouveau par la Cours de Répression des Infractions Économiques et Financières n’a pas répondu à l’appel des magistrats le 15 juillet dernier.
Dans cette affaire, les avocats du président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée ne cessent de dénoncer un vice de procédure.
Maître Amadou Diallo rappelle que pour la première convocation, les faits ont été assimilés aux qualifications. Pour cette nouvelle, le délai n’a pas été respecté conformément aux dispositions légales.
« On avait dit que cette convocation n’était pas régulière et elle n’avait même pas été adressée à la personne qu’il fallait. La CRIEF a bien voulu rectifier, malheureusement en rectifiant ce passage-là, elle a omis autre chose encore. Elle n’a pas respecté le délai prévu par le code de procédure pénale », a-t-il déploré dans l’émission Mirador, ce lundi 18 juillet 2022.
A en croire cet avocat au Barreau de Guinée, lorsqu’une convocation est adressée à quelqu’un pour une première comparution devant un juge d’instruction, le délai à respecter est dix (10) jours minimum deux (2) mois maximum « pour permettre à l’intéressé de rallier les lieux. En plus de cela, il faut permettre à la personne de préparer sa défense avec ses avocats », a-t-il précisé.
« Ce sont des dispositions impératives d’ordre public auxquelles on ne peut déroger par une volonté contraire », ajoute-t-il, avant de regretter une faute professionnelle.
« On tient compte de la date de notification et du lendemain de la date de délivrance. C’est une insuffisance professionnelle avérée », a-t-il fustigé.
Hadja Kadé Barry