Le groupe Djoma Média a été victime d’attaque le week-end dernier. Des hommes se réclamant du groupement des forces spéciales ont semé la terreur dans l’enceinte de cet organe. Lors des échanges de tirs deux (2) personnes ont été d’ailleurs blessées.
Un acte qui porte atteinte à la liberté d’expression aux yeux des défenseurs des droits humains, qui condamnent cette manière de procéder dénoncée tout au long du régime Condé.
Pour Me Frédéric Foromo Loua, il est inadmissible de s’introduire dans les locaux d’un organe de presse sans mandat de perquisition, encore moins violenter le personnel.
« La presse est protégée. Il y a même une loi spécifique qui organise le fonctionnement de la presse en République de Guinée. On ne peut pas aller faire irruption dans la rédaction d’une radio privée, blesser les gens et arrêter les personnes sans que la procédure ne soit déclenchée. Si on estime que Djoma a été fondé par des gens qui avaient des accointances avec le pouvoir, qui auraient peut-être détourné ou qui ont des comportements de nature à gêner la transition, je pense que tous les pouvoirs sont réunis dans leurs mains. Ils peuvent décider de déclencher une procédure pénale régulière pour interpeller ces gens-là, pour qu’ils répondent de leurs actes devant la loi. Mais, ces actes violents et inopinés de cette nature ne sont pas pour la bonne conduite et la sérénité de la transition », a dit le président de l’ONG « Les Mêmes Droits Pour Tous », lors une conférence de presse, tenue ce lundi 11 octobre 2021.
Hadja Kadé Barry