Plus rien ne va entre le procureur spécial près la CRIEF et les avocats des anciens membres du gouvernement Kassory, ce n’est plus l’amour parfait. Ces derniers dénoncent la démarche qui a débouché à l’incarcération de leurs clients à la maison centrale de Conakry.
Par l’entremise de Me Sékou Koundiano, ces avocats déclarent que leur préoccupation majeure consiste à dénoncer les différentes violations des droits de leurs clients tant au niveau de la Direction centrale des investigations judiciaires qu’au niveau de la Cour de répression des infractions économiques et financières.
« C’est ça notre préoccupation. Il s’agit de vos droits, de nos droits, des empêchements qui sont posés, des obstacles que nous rencontrons pour la défense des intérêts de nos clients. Notamment quand un procureur prend une direction à donner à une procédure et que le lendemain matin, il change cette direction. Il nous déstabilise totalement, parce qu’on ne sait plus à qui nous adresser. Donc, il a cafouillé la procédure. Et ça, c’est inadmissible. C’est inacceptable, dans la mesure où vous avez pris la décision après l’avoir mûrie, approfondie, pour décider de priver d’une personne quelle qu’elle soit, peu importe son statut et que vous disposiez de sa liberté, c’est que vous étiez sûr de ce que vous faisiez.La liberté est sacrée. Elle doit être garantie même devant un Procureur spécial. Mais dès lors que vous avez pris cette décision, la personne se retrouve à la Maison centrale par rapport à une procédure et que le lendemain, vous vous donnez le droit de changer cette procédure, vous avez violé votre propre direction de procédure que vous avez imprimée à votre acte. Ça, on ne pourra pas accepter »,a longuement expliqué Me Koundiano.
Et d’ajouter : «nos clients sont en détention par le fait de la force. C’est pourquoi je rejoins la terminologie qui a été exprimée par Me Bérété qu’il s’agit d’une séquestration. Et on a appris que les matelas avaient été transportés à la maison d’arrêt avant même la réalisation des actes de détention. Donc, aujourd’hui, la préoccupation du collectif que vous avez devant vous est une préoccupation qui dénonce les violations dont nos clients sont victimes »,a martelé Me Koundiano.
A suivre…