Le procès du massacre du 28 septembre est aussi une occasion pour les différentes parties au dit procès de mettre en exergue leur professionnalisme et leur connaissance des textes juridiques.
A l’audience de ce mardi, Me Hamidou Barry, un des avocats de la partie civile par ailleurs représentant de la CG-CPI, a irrité ses confrères de la défense lorsqu’il a qualifié les faits pour lesquels Toumba Diakité et autres sont poursuivis de crimes contre l’humanité.
Dans une colère noire, les avocats de Toumba Diakité ont rappelé à leur confrère que les faits pour lesquels leur client est poursuivi ont été requalifiés par la plus grande instance juridique du pays.
« La question de qualification de crimes contre l’humanité a été définitivement tranchée par la Cour Suprême. Les faits ont été requalifiés de crimes simples », a réagi Me Lancinet Sylla.
Me Paul Yomba Kourouma et son confrère ont alors demandé à la défense de rester dans le cadre de l’ordonnance de renvoi.
« Le débat doit être circonscrit sur les faits poursuivis », a lâché Me Yomba.
Pour sa part Me Almamy Samory Traoré a indiqué qu’il s’agit d’un dossier qui a été instruit depuis 13 ans et qu’à cette phase de la procédure ils n’accepteront aucune autre requalification.
« Nous n’accepterons pas une possible requalification des faits », ajoute-t-il.
Contrairement à la défense, le ministère public a soutenu que la requalification des faits est bien a tout moment de la procédure surtout à cette phase d’instruction définitive.
Au terme des discussions entre les différentes parties, le président du tribunal Ibrahima Sory 2 Tounkara a tranché en disant que rien n’interdit le tribunal de requalifiés les faits: « mais à cette phase, le tribunal invite la partie civile à poser des questions sur la base des faits poursuivis », a-t-il tranché.
A suivre…
Alhassane Fofana