En conflit avec une dame nommée Asmaou Diallo dans une affaire de détournement d’héritage, Me M’Bomby Mara n’est pas passé du dos de la cuillère pour condamner la suspension par Charles Wright de deux magistrats (Moussa Camara et Cé Avis Gamy, respectivement juge au tribunal de première instance de Labé et substitut du procureur près ledit tribunal)qui ont jugé de cette affaire.
À l’occasion d’une conférence de presse tenue à son cabinet ce vendredi 18 août 2023 sur cette affaire, l’avocat des héritiers de la famille d’Abdourahmane Diallo a affirmé qu’il est regrettable qu’un magistrat de siège soit sanctionné parce qu’il a dit le droit.
D’ailleurs, estime Me M’Bomby, la gestion actuelle du département de la justice ne reflète pas ce qu’on a entendu dans le premier discours du 5 septembre selon lequel la justice sera la boussole de la transition.
« Sanctionner un magistrat parce qu’il a dit le droit, c’est aller à l’encontre du principe cardinal qui régit l’appareil judiciaire de notre pays. Je suis au regret que ce pauvre juge qui a été lésé même dans sa décision, soit sanctionné comme ça (…). C’est bien à cause de cette affaire qu’ils (magistrats, ndlr) ont été suspendus. Ils ont été suspendus parce qu’ils ont dit le droit. Le département de la justice ne reflète pas ce qu’on a entendu dans le discours du 5 septembre, qui dit que la justice sera la boussole de la transition. Il ne reflète pas, parce qu’il s’immisce dans les affaires de la justice, ce qui n’est pas de sa compétence. Avant de suspendre un magistrat de siège, le garde des sceaux devrait se référer à qui de droit. Il ne peut pas y avoir ce qui s’est passé le 9 août dernier, s’il n’y a pas eu de pot de vin, ce n’est pas possible », a-t-il lancé.
L’avocat réaffirme, par ailleurs, sa volonté et sa détermination de suivre et de défendre cette affaire jusqu’à la victoire finale.
MohamedNana Bangoura