Près de dix (10) chefs d’accusations sont articulés contre le capitaine Marcel Guilavogui, notamment les faits d’assassinat, de meurtre, de coups et blessures, de pillages, de viol, de vol, suite à son inculpation dans le dossier du massacre du stade de Conakry.
Pour le conseil du prévenu, le ministère public et les autres parties au procès peinent à établir ces accusations. Me Sidiki Bérété dit à qui veut l’entendre que la présence de capitaine Marcel Guilavogui au stade le jour du carnage, n’incrimine pas ce dernier d’autant plus qu’il n’a commis aucun acte constitutif de peine.
Plus loin, il a salué la constance de son client dans ses nouvelles déclarations devant le tribunal.
«Marcel Guilavogui est constant, il est serein. Même s’il a changé sa déclaration, il est toujours dans la posture de plaider non coupable. Et nous, en tant que professionnel, je ne suis qu’un mandataire. Donne moi les faits je vous donne le droit. La qualification dépend des faits et des déclarations. Pour le moment on l’accompagne »,a déclaré l’avocat, répondant aux questions des journalistes, ce lundi.
En ce qui concerne le retour de l’accusé à la barre, l’avocat pense que c’est une stratégie qui ne fera que retarder le cours normal du procès déjà que les témoins n’ont pas été entendus. Et pour preuve, « les avocats aussi répètent les mêmes questions. Je pense que le président même va regretter cela»,a-t-il déploré.
À l’annonce du retour de l’accusé à la barre pour dit-il éclairer la gouverne de l’opinion, Me David Béavogui, un de ses avocats, s’était déporté.
Sur la question, Me Sidiki Bérété rappelle que l’avocat est un mandataire, précisant qu’il ne peut abandonner son client.
«Moi, je ne peux pas abandonner mon client parce qu’il a changé de version. Je défends mon client, tout va bien avec lui et il m’appelle Papa. Ça fait 13 ans qu’on est ensemble. On est serein et au moment opportun on va présenter nos plaidoiries. S’il ne me voit pas, il demande à sa femme d’aller me voir », a-t-il indiqué.
L’avocat refuse d’accorder un chèque en blanc au commandant Toumba Diakité dans cette affaire. A l’en croire, celui-ci n’apas la parole d’évangile« Il n’a qu’à se défendre. Il n’est pas un Saint Thomas. Chacun cherche à tirer la couverture de son côté »,dit-il.
Enfin, il a révélé que son client Marcel Guilavogui, est un malade qui suit sa convalescence à l’infirmerie de la maison centrale de Conakry.
« Il est actuellement à l’infirmerie. C’est pourquoi dès qu’il est fatigué il s’énerve. Le tribunal doit en tenir compte »,a sollicité Me Sidiki Bérété.
Alhassane Fofana