Me Sidiki Bérété un des membres du collectif d’avocats constitué pour la défense de Kassory et Cie a du mal à digérer le maintien de leurs clients en détention par les juges de la CRIEF, sur la base du flagrant délit.
Pour cet avocat, il ne peut y avoir de flagrance en matière d’infraction traitée par une procédure spéciale telle que la corruption ou le blanchiment encore moins quand l’infraction concerne les affaires criminelles ou quand l’infraction concerne les mineurs.
Selon Me Bérété, le fait que leurs clients n’aient pas été arrêtés conformément à l’article 461 du code de procédure pénale et que le procureur spécial n’a pas été capable de démontrer de preuves suffisantes, constituent une violation des droits de ces derniers. D’où sa colère noire contre les juges de la CRIEF.
«Quand on parle, le Bâtonnier dit de doser. Mais les juges de la CRIEF ont confié leur carrière à une transition qui est d’une période courte. C’est la Guinée ça ! On se verra après la transition. On ne doit pas confier sa carrière à une transition. C’est des jeunes qui étaient l’espoir de notre justice, qui ont dit que les vieux sont dépassés, les vieux sont ceci, ils sont cela. Mais eux, ils se sont noyés. Ils ont mordu à l’appât d’illégalités et d’irrégularités. De toutes les façons, nous restons sur notre faim comme on nous exige de comparaître maintenant par la volonté du Procureur, maintenant, on viendra devant le Cabinet d’instruction. Ceux qui étaient indépendants là-bas déjà, on les a fait sauter. Notamment M. Ousmane de la Chambre d’accusation et Soumah de la Chambre de contrôle. En quoi le magistrat peut être indépendant ? Et quand on vous parle de boussole, c’est ridicule. Heureusement, le mot a été lâché : nous ferons le sale boulot. Et la Crief est devenu l’instrument de ce sale boulot »,a-t-il lâché.
Alhassane Fofana