Peu après l’annonce par Dr Manizé Kolié de l’ouverture éventuelle du procès de deux hauts cadres du ministère de la santé dans l’affaire portant sur la complicité d’exercice de la profession de pharmacien en Guinée, l’avocat de l’inspecteur général de la santé et le directeur national de la pharmacie et du médicament a apporté des précisions. Me Mohamed Traoré indique qu’il est très tôt de parler à ce stade, d’un procès. Pour Traoré, beaucoup seront déçus et désenchantés à la fin de la procédure.
« Contrairement aux déclarations du Président du Syndicat des pharmaciens d’officine, on est encore loin d’un procès. On est juste à la phase de l’instruction préparatoire qui se déroule au cabinet d’un juge d’instruction. Et tous les inculpés n’ont même encore pas été interrogés. En plus, le juge ordonnera probablement une confrontation entre les plaignants et les inculpés. Des témoins pourraient être auditionnés aussi. Dès lors ,il est prématuré de parler de procès. Peut-être qu’il n’y aurait même pas de procès puisque le juge pourrait rendre une ordonnance de non-lieu. En tout cas, le Pr Falaye Traoré et le Dr Damani Keita attendent d’être confrontés au Syndicat et à l’Ordre des Pharmaciens pour démonter leurs accusations qui ne reposent sur rien. À la base de cette plainte, il y a juste la volonté de nuire. Mais les victimes de cette plainte malveillante restent sereins. En attendant l’issue de cette procédure, que chacun laisse la justice faire son travail. Les médias ne sont pas des juridictions, les journalistes ne sont pas des juges. Je suis convaincu qu’à la fin de cette procédure, beaucoup seront déçus et désenchantés. Nous, nous restons concentrés sur l’essentiel c’est-à-dire la manifestation de la vérité. Que ceux qui pensent qu’ils peuvent exercer des pressions médiatiques sur la justice se détrompent », a-t-il relever dans cet entretien téléphonique.
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