Ce sont, Gaston Morel Junior, directeur de la publication du journal le « Patriarche », Alseny Maciré Fofana du journal, la « Nouvelle », et J-Fall du journal, le « Résultat ».
Contacté dans la matinée de ce samedi, 26 mai 2018 par un reporter de mosaiqueguinee.com, le conseiller juridique du président de l’Association Guinéenne des Editeurs de la Presse Indépendante (AGEPI), Alhousseny Magassouba, est revenu sur les raisons ayant poussé le président Moussa Ibn Conté à assigner ces trois journalistes au tribunal correctionnel de Mafanco.
« Comme vous le savez, l’arrivée de Moussa Ibn Conté à la tête de l’AGEPI, a permis de mettre en place des réformes, tant sur le plan financier que sur le plan organisationnel. Parmi ces réformes, il y a eu la mise en place d’un centre d’archivage de toutes les activités de l’AGEPI. La transparence dans la gestion des cotisations et des dons dont bénéficie cette association. Ce sont ces réformes qui n’ont pas plu à ces journalistes. C’est ainsi qu’ils ont fait des écrits très graves. Ils accusent le président de l’AGEPI, de détourner 9 projets qui ont été destinés à cette organisation pour la promotion de la presse écrite. Qu’il a donné 94 millions à Konè, le secrétaire général de l’union de la presse francophone de Guinée et 1 million à Sékouba Savané, directeur général de la RTG. De surcroît, il a été même qualifié de chien par ces 3 journalistes. Et comme nous sommes dans un État de droit, régit par des droits et des libertés, le tout, encadré par la loi L002 portant liberté de la presse, en ses articles 98 et suivants où les infractions commises par voie de presse sont sanctionnées, notamment, la diffamation et les injures. Nous avons donc jugé de porter plainte contre ces 3 journalistes au tribunal correctionnel de Mafanco, pour qu’ils apportent les preuves de leurs accusations », a-t-il indiqué.
Le conseiller juridique du président de l’AGEPI, a par ailleurs déploré le fait que ce métier est selon lui, pris en otage de nos jours par certaines personnes qui font tout sauf du journalisme. C’est pourquoi, dira Alhousseny Magassouba, il est temps d’interpeller la Haute Autorité de la Communication à jouer pleinement son rôle.
« Il faut nettoyer devant notre propre véranda, avant de nettoyer dans la véranda des autres. La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Réellement, il y a des brebis galeuses au niveau de la presse, surtout à l’AGEPI. Des journalistes qui pensent que, comme les délits de presse sont dépénalisés, ils sont là en train de se comporter comme des gens dans la rue, il faudrait que la HAC, en sa qualité d’organe de régulation et de sanction disciplinaire à l’encontre des journalistes qui enfreignent à la loi, organise des formations en faveur de certains journalistes. Qu’elle vulgarise le contenu de la loi L002 portant liberté de la presse pour permettre à certains journalistes de connaître la différence entre leurs lignes éditoriales et celles des autres. Sans cela, il y aura toujours des problèmes », a souhité Alhousseny Magassouba.
À rappeler que le procès s’est ouvert le 24 mai dernier au tribunal correctionnel de Mafanco.
Bouka Barry