Les résultats du classement 2020 sur la meilleure qualité des réseaux télécoms sont enfin disponibles. Au niveau mondial, la Guinée occupe la centième place. En Afrique, elle est classée 22ème en terme de meilleure qualité de services, dans ce domaine.
Cependant, bon nombre de guinéens fustigent du jour au lendemain le coût et la qualité de l’internet dans le pays.
Joint à ce propos par notre rédaction, le président de l’union pour la défense des consommateurs s’est interrogé sur les critères de choix des initiateurs.
« Nous avons vu déjà le classement et le rang que la Guinée occupe, ce qu’il faut déplorer aujourd’hui par rapport à l’investissement dans le secteur, c’est le fait déjà que la Guinée avec la taille des consommateurs (12 millions et quelques) est déjà avec trois (3) operateurs, et que les consommateurs se trouvent vraiment insatisfaits par rapport à la qualité des services, et à la couverture. Aujourd’hui lorsque vous prenez la qualité de l’internet data chez nous, vous vous rendrez compte que les consommateurs rencontrent assez de difficultés, en matière de qualité et de facturation. Les consommateurs n’arrivent pas à comprendre comment ils sont facturés. Personne ne peut vous dire combien coûte un mégaoctet. Les gens payent des pass qu’ils n’arrivent pas à utiliser correctement. Nous sommes en train de revoir les critères de ce classement et quels sont les acteurs qui ont été interrogés », a-t-il déclaré.
Selon N’bany Sidibé, la Guinée fait partie des rares pays à se doter de la fibre optique mais qui n’arrive toujours pas à satisfaire les consommateurs. Outre cet état de fait, cet activiste dénonce la violation des dispositions réglementaires, par les sociétés de téléphonie.
« Malheureusement cela n’a pas entraîné la diminution des coûts et l’amélioration de la qualité de l’internet. Quand vous prenez la couverture du territoire, vous allez voir que la plupart des opérateurs n’ont pas fait d’investissement. Vous verrez des localités où on ne rencontre qu’un seul opérateur. Bien sur que les gens ont accès à la téléphonie, mais les trois (3) opérateurs devaient se retrouver dans une même localité. Et quand vous prenez les dispositions des cahiers de charges, il est clairement indiqué qu’en trois (3) ans tous les opérateurs devraient couvrir les chefs-lieux de toutes les préfectures, et il y a des opérateurs qui ont fait plus de 15 ans dans notre pays qui n’arrivent pas à couvrir le territoire. Et la qualité des services laisse à désirer », a-t-il regretté.
Hadja Kadé Barry