Dans sa dynamique de lutter contre les médicaments contrefaits, le trafic et l’exercice illégal de la médecine en Guinée, le département de la santé à travers la brigade de répression « Médicrime » a entamé une vaste campagne de contrôle.
Une initiative qui a permis à cette unité mixte spécialisée dans la lutte contre la vente illicite des produits pharmaceutiques, de saisir 43 tonnes de médicaments impropres, à la consommation.
Il s’agit de produits prohibés, dont les doses de certains dépasseraient les normes édictées par l’OMS.
L’opération de destruction de ce stock a donc eu lieu ce mercredi 27 janvier 2021, à Djoumayah, un district relevant de la commune rurale de Kouriah, préfecture de Coyah.
« Cette brigade été objectivement opérationnelle en janvier 2020. Au cours de cette période, elle a saisi un poids total de 43 tonnes de médicaments impropres à la consommation. Les circonstances de la saisie : à l’occasion du transport de ces faux médicaments des marchés (Madina) vers l’intérieur du pays, à l’occasion de l’importation sans Visa de ces produits à travers le port, et en provenance de la Sierra Leone. Nous avons également mené une opération de ratissage le long de nos différentes artères, des boutiques… Nous avons des antibiotiques, anti-inflammatoires, antalgiques tels que le Tramadol, les faux paracétamols…. Nous avons saisi une valise de Tramadol dont la valeur est extrêmement importante. Cette molécule de Tramadol est dosée à 200mg alors que la dose usuelle recommandée par l’OMS est de 50mg. Augmenter cette dose jusqu’à 200mg, c’est qu’il y a autre effet recherché et non l’effet thérapeutique », a expliqué commissaire Foromo Soropogui, chef de l’unité enquête et investigation de ladite brigade.
Pour le secrétaire général de la brigade « Médicrime » par ailleurs inspecteur général des services de santé, à l’absence des produits de qualité, il est impossible d’obtenir des résultats thérapeutiques fiables. D’où l’engagement de son équipe à œuvrer dans ce sens.
« Nous sommes engagés dans cette lutte très délicate, afin que nos populations se soignent avec les produits de santé de bonne qualité, sûrs et efficaces. Il s’agit donc d’une activité d’intérêt public pour la sauvegarde de la qualité de nos offres de soins. Ces premières opérations ne sont qu’à leur début. D’autres de grandes envergures seront planifiées par la brigade sous la tutelle du ministère de la santé », a promis Damani Keïta, avant d’inviter l’ensemble des guinéens, à accompagner ce programme de santé publique.
Hadja Kadé Barry