Suite à la menace de mort proférée contre le procureur spécial près la CRIEF Aly Touré, le procureur général près la Cour d’appel de Conakry assure que lumière sera faite autour de cette présumé menace.
A en croire Alphonse Charles Wright, son parquet a été saisi d’une plainte de monsieur le procureur spécial près de la CRIEF contre x portant à sa connaissance des faits présumés de menace dont il a fait l’objet.
« A la requête de M. Aly Touré, il est écrit qu’au petit matin du 03 mars 2022, aux environs de 6 heures du matin à son réveil il a trouvé des papiers qui ont été glissés par des personnes n’ont identifiées sous sa porte d’accès à son salon sous lesquels sont écrits des mots et menace de mort… », a-t-il rapporté.
Quoique choqué par l’envergure des menaces au regard de la mission dévolue au procureur spécial, Charles Wright déclare toutefois que c’est peine perdue.
«Comment ces écrits ont pu atterrir au domicile ? A partir de quoi ces menaces ont commencé ? Ces questions sont réservées aux enquêteurs et le parquet aura un regard de surveillance par rapport à cette procédure, parce que nous le disons c’est déjà une peine perdue d’oser espérer que ce sont des menaces qui mettront fin aux poursuites devant la CRIEF », a-t-il ajouté.
Selon lui, l’intention, au-delà de toute forme de procès de porter atteinte à la vie d’un magistrat, est une circonstance aggravante tout en précisant que c’est dans l’exercice de ses fonctions que ces menaces de mort ont été proférées.
« Ces menaces ont un lien direct avec les procédures qui sont en cours au niveau de la CRIEF », dira-t-il.
A cet égard, Alphonse Charles Wright assure que les magistrats sont formels sur le principe selon lequel toute affaire judiciaire obéira forcément aux règles de procédures et des droits des personnes concernées.
«Ça ne sert à rien, les entreprises malsaines pour penser pouvoir dissuader des magistrats convaincus de la pertinence de leur mission pour dire qu’on a gagné sur la justice, la violence n’a jamais eu raison sur la justice »
Il a enfin souligné que le magistrats dans l’exercice de ses fonctions a besoin de la protection de l’État.
« C’est fondamental. De ce côté, les mesures sont déjà prises dans le cadre de la sécurité des magistrats qui évoluent au niveau de cette cour », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana