A sa prise de service, le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation avait dédié sa nomination et sa réussite aux écoles privées. C’est dans cette dynamique qu’il a conféré, ce vendredi 22 juillet avec les fondateurs de ces institutions pré-universitaire de Conakry, Coyah et Dubreka.
La démarche vise à amener les fondateurs des écoles privées à emprunter le chemin du renouveau pour la qualification du système éducatif guinéen.
Dans son allocution de bienvenue, la Directrice du Service National de l’Enseignement Pré-Universitaire Privé, Hafsatou Sy, rappelant les statistiques 2020-2021du BSD, a indiqué que la Guinée compte 16 075 établissements dont 6984 privés et 2 996 204 élèves dont 1 215 980 pour l’enseignement privé.
«Ces chiffres montrent davantage, la part importante qu’occupe l’enseignement pré-universitaire privé dans le processus d’enseignement apprentissage et doivent nous interpeller a plus d’un titre afin que chacun à son niveau prenne er assume pleinement sa responsabilité »,a-t-elle déclaré.
De son côté, le chargé de la communication de l’association des fondateurs des écoles privées, Roland Sossu, a réitéré leur soutien aux réformes enclenchées par de département pour la qualification de l’éducation.
«Nous nous engageons à vous accompagner dans ce sens pour rehausser le niveau de l’enseignement de l’apprentissage en République de Guinée.
Nous vous félicitons pour les mesures appliquées aux examens nationaux session 2022 »,a-t-il indiqué.
Roland Sossu, cependant, a déploré l’implication de certaines écoles privées dans la fraude aux examens. Il aussi fustigé la commercialisation à outrances de l’activité scolaire allant jusqu’à violer le serment du métier d’enseignants.
Le chargé de communication a invité le ministre Guillaume Hawing à renforcer le cadre de concertation avec leur structure afin de leur permettre participer à certaines prises de décisions du département.
Dans la même lancée, il a sollicité le retour au régime négocié qui leur accordait une exonération sur les taxes et les impôts à l’exception de la RTS et les cotisations sociales.
Dans sa communication, le Ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire a appelé ses interlocuteurs à un sursaut patriotique pour dit-il changer la donne dans l’enseignement pré- universitaire privée guinéen.
En dépit de progrès réalisés sous son leadership, Guillaume Hawing a relevé des dysfonctionnements, qui affectent l’enseignement pré-universitaire privé et le public. Ce sont les cas d’installations frauduleuses des candidats, le marchandage des notes, le non-respect des textes et des normes en vigueur, le traitement des enseignants, l’utilisation des réseaux sociaux pendant les examens.
«Les conséquences de ces pratiques qui n’honorent aucun acteur, impactent négativement sur le niveau de la qualification de nos apprenants. Les résultats des examens nationaux constituent une parfaite illustration », dira-t-il.
Pour éradiquer ces pratiques, le département du MEPU-A, envisage des mesures correctrices notamment l’actualisation et la validation des textes qui régissent le fonctionnement des établissements et écoles privées, le renforcement des missions d’inspection pédagogique, la formation des enseignants, la dotation en manuels au même titre que le public, le respect des textes régissant le fonctionnement des écoles privées, la publication régulière de la liste des établissements et des écoles privées autorisées à fonctionner.
Alhassane Fofana