Amadou Boukariou Baldé est l’étudiant qui a trouvé la mort à l’université de Labé le 31 mai 2019. C’était suite à un maintien d’ordre des forces de sécurité.
Une autopsie du médecin légiste avait alors établi que la victime est décédée suite à des coups violents.
En vue de voir plus clair dans le dossier, la famille de la victime a constitué des avocats pour déclencher des actions judiciaires.
« Nous avons d’abord saisi le Tribunal de Première Instance de Labé depuis le mois de mai 2019, jusqu’à présent on n’a pas eu de suite », regrette Me Hamidou Barry
Compte tenu de ce retard accusé dans le dossier poursuit l’avocat, lui et ses collègues se sont tournés vers la justice sous régionale.
« Nous avons saisi la Cour de la communauté de la CEDEO au mois de mars 2020 pour cas de violations des droits de l’homme et réparation du préjudice subi par la famille. Lorsque nous avons introduit notre requête, l’État guinéen a pris un avocat qui a fait des mémoires en défense. Ils nous ont été communiqués au mois de juin 2020. Nous sommes convaincus que la Cour est en train d’examiner l’affaire. Je crois que dans quelques mois, voire une année, elle nous avisera pour la tenue de l’audience pour que l’affaire soit mise en délibérée. Donc nous avons tout espoir qu’un arrêt sera rendu contre l’État guinéen pour cas de violations de droits de l’homme et afin d’obtenir des réparations au préjudice subi par la famille », espère Me Hamidou
L’affaire est donc désormais pendante à la fois devant les juridictions guinéennes, que devant la Cour de justice de la CEDEAO.
Sékou Diatéya Camara