C’est à travers un communiqué, que le procureur Général de la République a annoncé que le parquet de la Cour d’appel de Conakry a procédé à l’inculpation de plusieurs agents de maintien d’ordre dont, quatre agents de la police qui ont été mis sous contrôle judiciaire et un gendarme qui a été mis en détention pour l’assassinat de Thierno Mamadou Diallo.
Parlant de la promptitude de la justice dans cette affaire, le président de l’ONG « Même Droits Pour Tous » estime que l’Etat a démontré que s’il est animé d’une bonne volonté, il peut rapidement élucider les cas d’assassinat qui se font dans notre pays.
« Avec l’arrestation et l’inculpation des présumés auteurs de l’assassinat de Thierno Mamadou Diallo, je pense que l’Etat vient de nous démontrer que s’il le veut, il peut, et s’il veut, il obtient ce qu’il veut. Dans un temps record, l’Etat est parvenu a identifié les présumés auteurs, les a arrêtés et les a inculpés. Cela, est une avancée significative dans l’histoire judiciaire de notre pays. Pour une fois, des auteurs des assassinats lors des manifestations ont été arrêtés, c’est une avancée qui est à mettre à l’actif des nouvelles autorités qui ont la volonté à faire en sorte que, plus jamais qu’un guinéen ne meurt lorsqu’il exerce ses droits fondamentaux, notamment celui de manifester », s’est-il réjouit.
Plus loin, Me Frédéric Foromo Loua précise que le déroulé de cette procédure judiciaire devrait contribuer à dissuader les agents qui ont la gâchette facile au sein du maintien d’ordre.
« Ce travail peut rationner tous les éléments de force de maintien d’ordre qui tirent à bout portant sur les manifestants. Cela doit servir de mesures dissuasives pour que des guinéens ne meurent pas dans l’exercice de leurs droits. Nous remercions spécialement le procureur Général Alphonse Charles Wright, qui n’a cessé de dire que justice allait être faite, nous l’encourageons à aller jusqu’au bout pour qu’il y ait jugement dans le respect des normes, de la loi et de toutes les personnes », a lancé Me Frédéric Foromo président de l’ONG « Même Droits Pour Tous ».
Hadjiratou Bah