Thierno Mamadou Diallo candidat au Brevet d’étude du premier cycle a été tué en marge des violences enregistrées, au lendemain de l’augmentation du prix de carburant à la pompe par le CNRD.
Ce jeune élève qui devait passer son examen d’entrée au lycée a été fauché par balle le 2 juin 2022, alors qu’il était à son mini-cyber installé dans un salon de coiffure au quartier Hamdallaye 2, selon plusieurs témoignages recueillis sur les lieux du drame.
Après l’annonce de cette tragédie, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile a promis que les auteurs de ce crime seront démasqués et punis quoi qu’il en résulte.
Pour Fodé Oussou Fofana, tenir un tel discours n’est pas mal en soi. Cependant, il faudrait impérativement joindre le geste à la parole, puisque les unités de maintien de l’ordre déployées ce jour sont naturellement identifiées.
« Le sang a de nouveau coulé alors que le Colonel Doumbouya avait déclaré que nous n’avons plus besoin de violer la Guinée, on a juste besoin de lui faire l’amour. Nous exigeons ici l’ouverture d’une enquête indépendante, afin d’identifier les responsables de ce crime odieux et de les traduire devant les juridictions compétentes. La manifestation qu’elle soit autorisée ou pas, qu’elle soit violente ou non, les forces de l’ordre n’ont pas le droit de tuer un manifestant. Dans les autres pays, vous n’entendrez jamais qu’on a tué quelqu’un lors d’une manifestation. La question que l’on se pose, c’est la notion d’armes conventionnelles. Les forces de l’ordre ont le droit de se protéger et de dissuader ou d’apaiser en utilisant les armes conventionnelles, comme le gaz lacrymogène. Comment se fait-il que quelqu’un qui est venu maintenir l’ordre vienne avec son PMAK chargé? Nous avons saisi le discours du ministre de la sécurité, je pense que c’est un discours responsable qu’il a tenu. Mais, M. le ministre de la Sécurité l’équipe qui était sur le terrain est connue. Les gens qui étaient sur le terrain sont connus, nous vous demandons de joindre la pratique à la théorie, pour que Thierno Mamadou Diallo soit le dernier guinéen tué lors d’une manifestation dans ce pays », a-t-il plaidé avec insistance lors de l’assemblée hebdomadaire de l’UFDG.
Hadja Maïmouna Bah, présidente du Comité National des femmes de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée a également exigé que justice soit rendue dans cette affaire, le plus rapidement possible.
Hadja Kadé Barry