Dans le cadre de l’exécution du programme de facilitation du retour volontaire des migrants guinéens, financé par l’union européenne et exécuté par l’OIM-Guinée, le Service National des Affaires Humanitaires (SENAH) de Simonne et l’Organisation internationale de la migration en Guinée ont accueilli dans la soirée de ce jeudi 5 août, 125 migrants guinéens, en provenance de la zone de transit de l’OIM, située au Niger.
Ces migrants majoritairement jeunes, viennent de différents pays, dont l’Algérie, la Libye et même le Niger. De leur embarquement jusqu’à leur descente d’avion, ils ont été traité selon les règles internationales des droits de l’homme. Ensuite, ceux-ci seront appuyés psychologiquement et même financièrement pour une meilleure intégration dans la société.
« Nous avons reçu 125 migrants guinéens, qui viennent de la zone de transit du Niger. Ils ont bénéficié du programme de retour volontaire que l’OIM organise de temps en temps pour nos concitoyens bloqués dans le désert, qui souhaitent renter chez. Ces voyages sont organisés de façon digne avec tout le respect du droit humanitaire international, pour leur retour dans leurs différentes familles. Comme vous le savez, le retour est bon mais l’insertion est meilleure. C’est pourquoi nous les avons enregistrés afin de faciliter leur réintégration. Nous allons les appuyer et les écouter, avec les spécialistes que nous avons dans ce sens », a soutenu Joël Loua, chargé de projet à l’OIM-Guinée.
Depuis le début de l’année 2021, 1 350 migrants ont bénéficié de cet appui, à travers ce programme.
Alpha Boubacar Kourouma, un des migrants, arrivés ce soir à bord d’un vol spécial, affirme avoir perdu tous ses objets en Algérie avant son départ.
« En Algérie, nous avons vraiment souffert, la route a été très longue. Nous avons affronté presque toutes les épreuves, même la zone des rebelles où on était obligé de payer la caution pour arriver en Algérie. Aujourd’hui, nous sommes en Guinée, tout ce qu’on peut demander aux autorités, c’est de nous aider à nous intégrer. Personnellement, je suis allé en 2018, il y a certains parmi nous qui ont quitté le pays il y a plus de 10 ans maintenant. Ils ne savent plus comment les choses fonctionnent ici, c’est pourquoi les autorités doivent nous aider. Quand ils nous ont pris en Algérie, tous nos objets et autres biens ont été pris », a-t-il affirmé.
Ce programme de facilitation du retour volontaire des migrants guinéens lancé en 2017, a permis le retour de près de 20.000 guinéens.
Une fois au pays, ces migrants bénéficient d’un programme de réinsertion, sur le double financement de l’union européenne et de l’Etat guinéen, le tout exécuté par l’antenne guinéenne de l’organisation mondiale de la migration (OIM).
MohamedNana Bangoura