En 2007, alors qu’elle était encore une jeune élève âgée de 18 ans, Kadiata Diallo a été atteinte par balle dans le dos lors des douloureux événements de janvier 2007 sur la route le prince, en faisant la lessive à son domicile à Hamdallaye.
Ce n’est qu’une année après, en 2008 que la balle a été extraite de son corps, dans des conditions extrêmement pénible au CHU Ignace Deen. Aujourd’hui, dans trentaine, la jeune dame Kadiata Diallo, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, peine à recouvrer sa santé.
Les multiples évacuations dont elle a fait l’objet à l’étranger ont été vaines. A date Kadiata Diallo diplômée de son état, peine à se tenir debout et perd progressivement l’usage de ses membres.
Sa famille, inquiète de la dégradation de sa santé, a été reçue en audience ce vendredi 15 juillet par le ministre de la justice et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright.
Dans ses explications Laouratou Diallo, la cousine de Kadiata Diallo, a rappelé que c’est qu’en 2008 que la balle a été extraite. Cependant la famille dit ne pas recevoir un rapport médical des mains des traumatologues qui avaient procédé à son opération. Toutefois, elle a signalé que Kadiata a pu suivre des soins à Dakar, en Inde et en Tunisie.
«Mais jusqu’à présent ça ne va pas, elle a perdu assez de sa vie de jeune fille et de sa vie d’adulte aujourd’hui. Elle a bientôt 30 ans. Elle a fini ses études, elle n’arrive pas à travailler parce qu’elle n’a pas une santé stable, elle n’est pas mariée et elle n’a pas fondé de foyer. Aujourd’hui son cas s’aggrave de jour en jour, elle n’arrive même plus à se tenir sur pied. Elle fait des crises répétitifs quotidiennement. Elle n’arrive pas à manger tout ce qu’elle mange c’est des céréales de bébé. C’est pourquoi on est venu solliciter l’aide du ministère de la justice ainsi que tous ses homologues qui pourront faire quelque chose pour une évacuation en urgence de notre sœur afin qu’elle puisse recouvrer sa santé », a-t-elle sollicité.
En retour, le ministre de la justice a insisté sur le fait que les portes de son département sont grandement ouvertes à tous les citoyens et ce, pour tout problème de justice et de droit de l’homme.
Alhassane Fofana