En réponse à la sortie de Louopou Lamah, ministre du commerce annonçant la mise en place de la fédération des boulangers et les autres corps de métier évoluant en Guinée, sans avoir consulté l’union des boulangers.
Dans un entretien accordé, ce mercredi, 18 janvier 2023, Elhadj Alpha Oumar Sacko, président de l’union nationale professionnelle des boulangers et pâtissiers de Guinée, a apporté des précisions sur l’origine de leur problème avec le département du commerce.
« Nous avons un problème avec le ministère du commerce, parce que nous avions été appelé par le ministère du tourisme aussi, pour une prise de contact avec la coopérative des boulangers, c’est le ministère du commerce qui leur a promis de les aider pour qu’il fédère avec l’union des boulangers. Nous, nous avons dit que nous n’avons pas de problème avec ça. Mais le gouvernement c’est une continuité, nous avons dit à celui du commerce de voir son homologue de l’artisanat pour qu’ils règlent ce problème, parce que nous, on ne pourra fédérer sans la FENAG, et sans le ministère de l’artisanat parce que c’est notre ministère de tutelle. Donc, c’est ce qui les a fait mal. Si Aujourd’hui nous entendons le ministère du commerce parler de boulangerie mobile, nous leur disons tout simplement qu’il ne sont pas informés, je l’ai informé au même titre que le ministère de l’artisanat. Donc, c’est nous qui avons écrit à tous les deux ministères pour les boulangeries mobiles. Nous voulons l’union des artisans d’abord, c’est ça notre objectif. Parce qu’il y a dix unions, celle des tailleurs, des menuisiers, des boulangers , mais c’est l’union des boulangers qui dirige la FENAG, la Fédération Nationale des artisans de Guinée (93 corps de métiers). Donc, une seule filière ne pourra pas devenir une fédération, c’est ce que le secrétaire général du ministère de l’artisanat a fait comprendre aux gens qui se présentent comme étant président de la coopératif des boulangers. Et puis, ce Monsieur n’est pas boulanger, et il veut fédérer, et c’est ce qui énerve les boulangers aujourd’hui. Nous relevons du ministère de l’artisanat parce que nous sommes des artisans, on n’est pas commerçant, donc on ne peut pas nous qualifier de commerçants. Tout ce qui nous lie, c’est le prix du pain et de la farine. C’est le ministère de l’artisanat qui connaît comment on fonctionne. Au cas où le ministère du commerce s’immisce dans nos problèmes, nous allons réagir avec la dernière énergie. Le boulanger ne lance pas de cailloux, on descend juste le rideau », a indiqué Elhadj Alpha Oumar Sacko.
De son côté, Abdoul, vice-président de l’union nationale des boulangers professionnels de Guinée a adressé un message à l’endroit des boulangers.
« Nous informons à tous les boulanger de Guinée, qu’une personne qui n’est pas boulanger ne sera jamais notre président. Parce que nous aussi, c’est la boulangerie qui est toute notre vie et notre fierté. Donc nous ne permettrons à personne de mettre quelqu’un qui n’est pas boulanger dessus de nous. C’est nous qui allons désigner ou écrire ce que nous voulons parce que beaucoup d’entre nous savent écrire aujourd’hui. Donc se promener en allant au ministère du commerce ne veut rien dire, nous, nous avons un ministère et nous ne refusons pas une fédération mais, à condition que cela se passe comme nous voulons », a-t-il lancé.
Hadjiratou Bah