C’est un secret de polichinelle. De Conakry à l’intérieur du pays, des soutiens en faveur de l’un ou de l’autre candidat se créent, et des mobilisations politiques sont légions, à l’orée de l’élection présidentielle en Guinée.
Pendant ce temps, la campagne électorale n’est pas officiellement lancée.
Une attitude que dénonce Dr Dansa Kourouma, président du conseil national des organisations de la société civile guinéenne.
« En réalité les activités et réunions politiques peuvent se tenir à tout moment de l’année, mais au siège des formations politiques, et non pas à travers des mouvements de rue. Donc ce qui se passe actuellement en Guinée, est manifestement une violation du code électoral, notamment en ses articles 38 et 39 », s’insurge le président du CNOSC
Le code électoral indique en son article 38, que les campagnes électorales sont ouvertes :
- Pour les communales, 15 jours francs avant la date du scrutin ;
- Pour les législatives et la présidentielle, trente jours francs avant la date du scrutin.
Elles s’achèvent toutes la veille du scrutin à zéro heure
Les dates d’ouverture et de fermeture des campagnes, pour toutes les élections, sont fixées par décret du président de la République
Quant à l’article 39, il indique que nul ne peut, par quelque moyen et sous quelque forme que ce soit, faire campagne en dehors de la période prévue à l’article précédent.
En plus de la violation du code électoral, Dansa Kourouma regrette aussi le fait que les dispositions de l’état d’urgence sanitaire soient foulées au sol en marge des mobilisations politiques
Pour faire cesser ces multiples entraves des dispositions du code électoral de part et d’autre, le responsable du CNOSC demande à la CENI de tirer toutes les conséquences qui s’imposent.
Sékou Diatéya