À un peu plus de 72h du mois saint de ramadan, les prix des produits de grande consommation, connaissent une forte augmentation sur les différents marchés de Conakry. Ce, depuis plusieurs mois maintenant.
Cette flambée des prix, consécutive en partie à la fermeture des frontières entre la Guinée et certains pays de la sous-région, ne connait aucun fléchissement.
Une situation insupportable pour de nombreux citoyens qui ont de sérieuses difficultés à joindre les deux bouts et des marchands qui sont souvent accusés de mauvaise foi dans cette affaire.
Au grand marché de Madina, un sac de riz blanc de 50 kilo, qui était vendu auparavant à 220.000 GNF, est revendu de nos jours à 280.000fg, selon les qualités.
Le bidon d’huile d’arachide de 20 litres est cédé à 310.000 GNF, le sac de sucre est à 250.000 GNF…
Vendeur détaillant dans une boutique d’alimentation, Mamadou Saliou Diallo, évoque les causes de cette augmentation.
«Depuis que les autorités ont fermé nos frontières, les marchandises ne font qu’augmenter. Donc, quand nous partons chez les grossistes, la facture est énorme. Et pour revendre ces marchandises, tu es obligé d’augmenter un peu pour que tu puisses avoir un peu de bénéfice. Sinon, cette situation c’est malgré nous», a-t-il déploré.
Contrairement à l’année dernière, mêmes les prix des condiments ne sont pas épargnés. Selon Aminata Soumah, vendeuse au marché de Bonfi.
«Tout est devenu coûteux sur les marchés, les sacs d’aubergines, de tomates fraîches, de choux, piments, gombos, oignons. Les clientes pensent que le problème c’est à notre niveau, pourtant nous essayons de faire le mieux pour les satisfaire», a-t-elle laissé entendre.
À rappeler que cette année, le ramadan arrive au moment où le pays traverse une période difficile liée à la double pandémie du Covid-19 et d’Ebola, le tout dans un contexte de crise politique qui ne dit pas son nom.
Mama Adama Sylla