Moridou est un village qui n’existe plus que de nom, car depuis très longtemps, tous ses habitants y ont déserté la zone, laissant derrière eux leurs maisons et champs agricoles, à cause de l’urbanisation accélérée que connait la ville de Kankan.
Ce village situé à près d’une dizaine de kilomètres du centre-ville est désormais érigé en secteur relevant essentiellement du quartier Missira, situé dans la périphérie de la commune urbaine de Kankan.
Depuis des années, suite à un découpage topographique visiblement soutenu par tous, plus rien ne va entre un grand nombre de familles, qui y reisidait et une famille Kaba autochtone qui réclame la propriété exclusive du village né il y a plus d’un siècle.
Les premiers rejettent en bloc les résultats dudit lotissement qu’ils affirment avoir soutenu financièrement et reprochent au sieur Lounceny Kaba, représentant de la famille Kaba, de se servir de son rang intellectuel pour faire inscrire tous les domaines du village au nom de siens et au détriment du reste de la communauté, traitant ses ex-concitoyens de descendants d’esclaves de son grand-père Mory Kaba.
Cette communauté villageoise dénonce également la complicité du service de l’habitat de Kankan qui s’est taillé 130 autres parcelles au titre de part de l’Etat.
Des parts de l’Etat distribuées et occupées, à ce jour, par des particuliers, constate-t-on sur le terrain ainsi que dans un document officiel.
D’autres documents judiciaires dont mosaiqueguinee.com détient copies, laissent croire que seule la famille Kaba est héritière exclusive du village de Moridou, du moins des 438 parcelles loties en 2014 par la direction préfectorale de l’habitat.
Sur place, plusieurs bâtiments sont en chantier et les risques d’un possible affrontement entre villageois sont visibles.
Affaire à suivre !
Cheick Mamady Condé, correspond régional de Mosaiqueguinee.com à Kankan