Le district de Dandano relevant de la sous-préfecture de Kouankan à Macenta, a connu des journées très mouvementées entre lundi et mardi.

Ces remous sociaux ont été enregistrés après la disparition d’une jeune élève. Ce qui a provoqué l’ire de ses camarades en colère qui ont manifesté lundi avant d’être dispersés par les forces de l’ordre. Plusieurs personnes ont été arrêtées.
Selon le maire de la commune rurale de Kouankan, ces arrestations ont suscité la colère d’un groupe de jeunes qui a battu à mort le chef du poste de gendarmerie.
Face à ce climat de tension, un contingent de forces de sécurité a été déployé sur place depuis lundi ” afin de restaurer l’ordre”, a-t-on appris des autorités locales.

Selon le président du district de Dandano 2, ces agents de sécurité se sont livrés à des tirs de sommation à l’arme lourde avant de piller plusieurs maisons et magasins.
” Ces militaires sont venus de Macenta, N’zérékoré et Gueckédou et ont commencé à tirer et on avait l’impression d’être en guerre. Ils ont fait des tirs à l’aide de leur fusil placé sur le toit de leur pick-up. C’est ce qui a fait fuir tous les citoyens et ils ont commencé à saccager des boutiques et transporter nos biens. Ils ont envoyé 12 chargement des biens de Dandano notamment, des sacs de farine et du riz. Dans cinq ans, on ne pourra pas se retrouver”, a laissé entendre Siba Periko Sakouvogui, président du district de Dandano 2.
Il déplore que ces citoyens soient ” terrorisés par des militaires qui assiègent désormais le village dès l’aube “.

Préoccupé, le maire de la commune rurale de Kouankan, Mamadi 1 Camara vient de prendre des mesures permettant de rechercher les auteurs de la mort de Jolito, le gendarme tué dans la soirée du lundi.
Alexis Kolié