En conférence de presse hier, le ministre du budget a apporté des précisions sur l’affaire dite de 200 milliards dans laquelle est empêtrée la ministre de l’enseignement technique. Selon Ismaël Dioubaté, le montant de 35 milliards portant sur le volet équipement du département ministériel se trouve sur le compte du payeur général du trésor.
Joint à cet effet, le président du CNOSC, invite le ministre du budget à fournir des preuves en sa possession, au procureur de la République.
« J’ose dire que la ministre mise en cause ne peut pas être seule dans ce dossier, mais peut être que les guinéens n’aiment pas dire, ce que je vais vous dire, Madame Djenab Nabaya est victime de son succès, c’est-à-dire, elle a confondu le succès et à la préparation pour assumer un certain nombre de fonctions. Vous savez, les fonctions ministérielles sont des fonctions politiques qui demandent de l’expérience, mais qui demande aussi un certain nombre de maturité sur le plan administratif. Donc, elle est en train d’être utilisée aujourd’hui comme bouclier, dans un dossier dont elle ne connaît pas tous les dessous. Je crois que nous devons laisser la justice faire son travail, et si le ministre du budget a des éléments à fournir, il doit les fournir à la justice», a-t-il invité.
Pour Dr Dansa Kourouma, il y a complicité au sein du gouvernement et cela doit être dénoncé, fait-il remarquer.
« Ce dossier est un précédent malheureux pour le pays, à l’amorce même du nouveau mandat pour le président Alpha Condé, qu’il place dans le cadre de la lutte contre la corruption. Mais, quand le gouvernement s’érige en défenseur d’un dossier de détournement ça pose un problème, un problème de complaisance, de complicité, parce qu’aujourd’hui le seul habilité à parler de ce dossier, c’est le procureur de la République, donc la justice. Et au-delà de la justice, les corps de contrôle de l’État, qui peuvent être requis par la justice pour fournir des informations ou des éléments de preuve, sur les accusations qui sont portées contre madame la ministre de l’enseignement technique», a-t-il lancé.
Hadjiratou Bah