Un atelier de 3 jours, sur la validation du nouveau code des marchés publics, sous l’égide du chef du gouvernement, Dr Ibrahima Kassory Fofana, s’est ouvert ce mercredi 9 octobre, à Conakry.
400 acteurs réunis à cet effet, plancheront le temps de cet atelier, sur ce document qui prévoit d’énormes réformes, quant à la régulation de la commande publique, avec l’appui des partenaires techniques et financiers.
«Notre pays a besoin d’un cadre juridique et institutionnel de réformes, dans le but de réduire raisonnablement les délais de passation de marchés et de mieux absorber les formules des partenaires techniques et financiers, entre autres. Ce projet de nouveau code de marchés publics est une contribution importante, à la politique de bonne gouvernance prônée par le président de la République. (…). La validation de cette politique de nouveau code de marchés publics, constitue une étape de la réforme. Il restera à l’autorité de régulation des marchés publics, en collaboration avec les départements concernés, de conduire les changements dans l’organisation, la documentation et l’information de la sensibilisation, de la formation des acteurs e la commande publique sur l’ensemble u territoire national», a expliqué Jonas Mukamba Kadiata Diallo, Directeur de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics.
Placé sous la tutelle de son département, le ministre Mamadi Touré a, au cours de cette cérémonie d’ouverture, affirmé que ce nouveau code introduira, une fois adoptée, des concepts clés en main.
«En ce qui concerne le cadre réglementaire, le nouveau code des marchés publics introduit des concepts clés en main, les contrats GENIS, les marchés de conception-réalisation, les marchés publics d’innovation et accords-cadres. Il traite particulièrement du régime de la préférence nationale et de clauses conditions d’application. Aussi, pour permettre à l’ARMP de remplir correctement ses missions et attributions, il a été proposé de rétablir la redevance de régulation dont les modalités paiement seront fixées par voie d’Arrêté du ministre en charge des finances», a assuré le ministre de l’économie et des finances, Mamadi Touré.
Président la cérémonie d’ouverture, le premier ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana a fait part de ce que l’Etat attend, au sortir de ces jours d’échanges et de débats.
«Je suis convaincu que lors de cet atelier, les échanges d’expériences et de débats d’idées, permettront d’aboutir à des résultats en hauteur des attentes du gouvernement. Vos différentes contributions devraient permettre de répondre aux questions auxquelles sont confrontés à la fois des acheteurs publics, les soumissionnaires aux marchés publics ainsi que d’autres acteurs tant au niveau secondaires qu’au niveau décentralisé. On le sait, la dépense publique dans notre pays, fait l’objet de beaucoup de tracasseries, entre les différentes parties prenantes. Les délais sont longs. (…). Je rêve d’une commande publique, qui de l’ordinateur au paiement de la commande sur le compte bancaire du fournisseur, totaliserait une semaine de délai», a émis le chef du gouvernement.
Comme innovation dans ce nouveau code dans le cadre institutionnel, on peut citer la création de la Direction Nationale du contrôle des marchés publics et la déconcentration de la passation, au sein des autorités contractantes.
MohamedNana Bangoura