Au Conseil National de la Transition, ce lundi 22 mai 2023 dans le cadre du débat d’orientation constitutionnel, le président de l’UDRG, l’ancien ministre Bah Oury a fait des propositions pour l’élaboration de la nouvelle Constitution.
Selon lui, pour rompre avec toutes les velléités de changement constitutionnel, il faut mettre des dispositions légales en place. Parmi ces dispositions, Bah Oury parle des sanctions qu’il faudra prendre contre toute personne et même le président, qui se rendrait coupable de velléités de changement anti constitutionnel.
« Il est indispensable que le projet constitutionnel consacre dans le marbre des dispositions intangibles, notamment la forme républicaine de l’Etat et la limitation à deux mandat non renouvelable pour toute personne assumant la fonction du président de la république. Par conséquent, des dispositions spécifiques pour limiter le pouvoir au recours au référendum s’impose, compte tenu des leçons d’un passé récent. Les termes de modification de la constitution et des amendements doivent être juridiquement clarifiés. La Constitution devra conserver une certaine dose de flexibilité afin d’évoluer dans le temps. Le projet constitutionnel devra mettre en évidence les sanctions contre les velléités pour tout changement anti constitutionnel. Ainsi, le personnel politique, militant pour un changement anti constitutionnel sera inéligible comme la proposition que nous faisons pour au moins 10 ans. Les magistrats ou les acteurs du droit pourront être déchus de leurs charges s’ils militent pour des changements anti constitutionnel. Le président de la République coupable avéré d’une velléité anti constitutionnelle et de changement anti constitutionnel devra subir. Les libertés fondamentales dans le cadre de l’Etat de droit doivent être garanties. Les textes réglementaires devront encadrer ses droits pour conforter la stabilité et le vivre ensemble dans le pays », a-t-il dit.
En ce qui concerne la langue officielle, Bah Oury propose au nom de sa coalition, à ce que« les langues nationales parlées en Guinée, bénéficient de protection des pouvoirs publics ».
« La culture est le moyen le plus pertinent pour sauvegarder les identités culturelles. Des centres d’études linguistiques pour assurer la modernité et l’utilisation des langues nationales, constituent une nécessité absolue », a-t-il lancé.
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