Dans l’attente de la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 18 octobre par la cour constitutionnelle, l’inquiétude grandit de nouveau chez les commerçants de N’zérékoré.
Dans le grand marché, ce sont plusieurs boutiques et magasins qui ont été vidés de leurs contenus par les commerçants. Une mesure pour disent-ils, « éviter d’éventuelles pillages ou attaques qui pourraient survenir après la décision de la cour constitutionnelle».
En réponse à ce climat de peur, le président de la chambre régionale du commerce a rassuré les commerçants avant de porter des griefs contre les autorités communales.
« J‘avais pris des décisions pour sécuriser les trois marchés en faisant appel aux Donzos lors des évènements de mars 2020. Je les ai prises pour uniquement protéger les biens des commerçants. C’est après que la commune m’a énormément critiqué et a fait savoir qu’elle est uniquement chargée de sécuriser la population et leurs biens par la police et la gendarmerie. Malheureusement, vous avez pu le constater récemment, les commerçants ont eu des problèmes dans les marchés car des gens sont allés piller leurs marchandises. Je ne veux pas de problème et c’est pourquoi j’ai décidé de me retirer et je ne prendrai plus de décision pour la sécurité des marchés. Je le dis haut et fort, je m’assois et je regarde la mairie », a déclaré Makan Camara, président de la chambre régionale du commerce.
Invité dans une émission ce lundi sur une radio locale, cet opérateur économique a regretté les dernières violences qui ont entraîné le pillage des boutiques. Outre, Makan Camara impute toute la responsabilité aux autorités communales qui, selon lui, n’ont pas respecté leur engagement, celui de protéger les biens des citoyens.
Alexis Kolié