C’est l’un des dossiers judiciaires les plus sensibles dans l’affaire des violences électorales du 22 mars à N’zérékoré.
La libération de 38 partisans du FNDC, n’aura pas suffi pour lever les poursuites contre Ejob Lucas et Cie.
Soupçonnés d’être les principaux commanditaires des violences électorales qui ont plusieurs victimes, en marge du double scrutin référendaire et législatif du 22 mars, ces leaders sont interdits de quitter la ville, de participer aux rencontres ou manifestations politiques et sont sommés de se présenter une fois par semaine devant le tribunal ou les juges d’instruction.
«La fin de la procédure judiciaire, ce ne sera pas demain, car le sujet est tabou et personne n’ose en parler», a confié un proche d’un des concernés.
Mamadou Maladho Diawné, chargé aux affaires électorales de L’UFDG, Moïse Haba du Bloc libéral, Ejob Lucas Kpogomou, coordinateur régional du FNDC, Cécé Loua coordinateur régional de l’UFR, sont jusque-ci sous les radars de la justice.
«La procédure prend plus de temps qu’on l’estimait», a-t-on appris on dans les couloirs du front.
N’zérékoré, une terre à la guise du pouvoir ?
La question reste posée et des réactions fusent de partout pour dénoncer un appareil judiciaire «à la merci de l’exécutif».
« Ils veulent avoir tout le contrôle de N’zérékoré. Même pas un petit doigt qui puisse dénoncer les tares du pouvoir. C’est la politique du plus fort », a dénoncé un autre partisan du FNDC.
Pourtant, les autorités judiciaires rappellent que la procédure engagée contre les leaders du FNDC, n’a aucune connotation politique ou ethnique.
«Elle vise à rétablir la vérité et à faire respecter les dispositions de la loi pour la stabilité», avaient-elles clamé au lendemain des arrestations.
Cela fait bientôt six mois que la poursuite judiciaire dure contre les membres du FNDC, qui se sont disloqués depuis quelques mois.
Le vice-coordinateur est toujours en cavale, alors qu’un autre a rallié le parti présidentiel. Il s’agit de Foromo Kolamou, qui était jusque-ici coordinateur régional de l’UFDG.
Alexis Kolié