Raphaël Théa, puisqu’il s’agit de lui, s’était embarqué à bord d’un taxi-moto en provenance du Libéria pour se rendre à Nzérékoré.
Selon nos informations, c’est sur le chemin du voyage qu’il a rendu l’âme mercredi soir après avoir demandé au conducteur de la moto de garer pour se mettre à l’aise. La police vient d’ouvrir une enquête pour élucider les circonstances.
En attendant, le conducteur du taxi a été placé en garde à vue par les services de la police. Ansoumane est le seul témoin de la mort de Raphaël Théa.
« C’est au cours du voyage qu’il m’a demandé de garer afin qu’il aille pisser », explique-t-il, ajoutant qu’il a été surpris de voir quelques minutes après son passager s’effondrer sur le sol.
Les faits se déroulent loin des regards dans les montagnes de la forêt du kilomètre 42.
Sur cette mort brutale de son client, il dit être emparé d’une crise de panique et d’angoisse avant l’arrivée d’autres usagers de la route qui l’ont aidé à transporter le corps à Nzérékoré.
Jusqu’à ce jeudi matin, à la police, des doutes sur les circonstances de la mort de Raphaël existe. Est-il mort d’un arrêt cardiaque ? Tout porte à croire que le corps ne porte aucune trace de coup ou de violence.
Des proches de la victime ont aussi témoigné que le sexagénaire ne présentait aucun symptôme de malaise et se rendait à Nzérékoré pour poursuivre les travaux de construction d’un bâtiment. Une somme d’argent retrouvée dans son sac a été déclarée à la police, apprend-on.
Aux dernières nouvelles, sa famille aurait ordonné la libération du jeune conducteur de moto. Cette mort vient donc relancer la question de l’insécurité sur l’axe Nzérékoré-Diécké.
Alexis Kolié