Quatre jours après sa mort dans des conditions jusque-là floues, l’adjudant-chef N’Fa Amara Chérif Yansané a eu droit ce vendredi à une cérémonie funèbre. A cette occasion qui a connu la mobilisation de ses collègues gendarmes, sa famille et de la hiérarchie militaire, le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale, est revenu sur les circonstances de sa mort et pointé du doigt « les manipulateurs ».
Dès l’entame de son discours, le Général Ibrahima Baldé a indiqué que le gendarme a été « lâchement assassiné à Bomboli ». Suffisant pour répondre au chef dudit secteur et à des jeunes qui y habitent, ayant tous contesté cette thèse dans un reportage de nos confrère de Lynx Fm.
«En effet, dans le cadre de la gestion de la sécurisation post-électorale des élections communales et des conséquences du mot d’ordre de grève lancé par une frange du syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (Slecg), le personnel de l’USSEL a été déployé sur le terrain suivant un mode d’opération de son commandement. C’est ainsi que le lundi 19 février 2018, vers 09 heures, des heurts ont commencé à Bambéto-magasin. Les agents de l’Unité Spéciale de Sécurisation des Elections (Ussel) déployés sur l’axe Cosa-Bambéto, ont procédé à l’interpellation de l’un des meneurs qui a été aussitôt conduit à l’escadron de la gendarmerie mobile No18 de Cosa. A leur retour pour Bambéto, où ils étaient postés, au niveau de Bomboli, l’équipe a été lapidée par des loubards. C’est au cours de cette attaque, que l’adjudant-chef N’Fa Amara Chérif Yansané a été atteint par un caillou à la tête. Il a été immédiatement admis à l’hôpital du BQG, où il a rendu l’âme », a largement narré l’officier.
Cet acte déplorable, poursuit-il, est une conséquence de l’oeuvre des manipulateurs d’opinion, qui cherchent à opposer les services de sécurité aux paisibles citoyens. Dans son discours, l’officier a indiqué que cet «assassinat», n’entamera pas l’engagement des services de sécurité à jouer son rôle.
Il a aussi appelé les citoyens à la retenue afin, dit-il, de préserver les bonnes relations qui ont toujours existé entre eux et les services de sécurité. N’Fa Amara s’en va et laisse la polémique autour des conditions de sa mort, sa veuve et ses deux orphelines.
Thierno Amadou M’Bonet Camara