Le doyen de la presse sportive guinéenne, Amadou Djouldé Diallo a été interpellé hier par des agents de la police et conduit à la Direction Centrale de la Police Judiciaire.
Selon nos informations, il serait poursuivi à la demande du Procureur Général près la Cour d’appel de Conakry pour offense au Chef de l’État. On sait que le ” doyen Djouldé “, comme on l’appelle couramment, n’est pas très tendre avec le régime du président Alpha Condé et ne manque que d’occasion de le brocarder.
Récemment, il était l’invité d’une radio de la place. À l’occasion, il a donné son appréciation de la fermeture des frontières guinéennes avec le Sénégal, la Guinée-Bissau et la Sierra-Léone.
Pour bon nombre d’observateurs, son interpellation pourrait être liée aux propos qu’il a tenus sur cette radio.
Selon la constitution, le Président de la République est protégé contre les offenses, les injures et les calomnies. Et l’article 105 de la loi 002 sur la Liberté de la Presse punit d’une amende de 1.000.000 à 5.000.000 GNF, l’auteur de cette infraction.
La première bataille des avocats consistera sans aucun doute à faire admettre que l’offense au Chef de l’Etat est un délit de presse dès lors qu’elle est commise par l’un des moyens visés par la loi 002.
Mohamed Bangoura