En dépit de la suspension par les avocats de la défense de leur participation aux procédures concernant les détenus dits politiques, le pool de juges d’instruction composé de messieurs Mohamed Bama Camara, Mamady Lazare Bauret et Mohamed Sylla continue de les extraire de la Maison Centrale de Coronthie et de les interroger.
Au yeux des avocats de la défense, ces agissements démontrent s’il en était besoin que les magistrats en charge de cette affaire n’entendent pas se soumettre à la loi.
En effet, les avocats soutiennent que les faits qui sont reprochés à leurs clients sont de nature criminelle. Dans de telles affaires, l’assistance d’un avocat est obligatoire, martèlent-ils.
Selon ces avocats, suite à la suspension de leur participation aux procédures ouvertes contre leurs clients, les juges n’avaient d’autre choix que de commettre d’office ou de demander au Bâtonnier la désignation d’avocats pour assister les inculpés.
D’après le Collectif des avocats de la défense, les agissements des juges d’instruction leur donnent raison en ce sens qu’ils ne devraient pas servir de caution à une parodie.
Il semble que ce jeudi 18 février, Ousmane Gaoual Diallo devrait être interrogé en l’absence de ses avocats. L’ancien député uninominal de Gaoual se serait résolu à garder le silence face aux juges pour protester contre ce qu’il considère comme une violation de son droit à l’assistance d’un avocat de son choix.
Relativement à ce même dossier, le torchon brulerait entre le Bâtonnier de l’Ordre des avocats et le ministre de la Justice par rapport au refus du Régisseur de la Maison Centrale de Conakry de permettre aux avocats d’accéder à leurs clients.
Mohamed Bangoura