Sur un ton de désolation, Badra Koné, leader de la NGP, a vigoureusement dénoncé, vendredi, la détention depuis quelques mois de plusieurs figures de de l’opposition guinéenne.
Pour lui, il est inadmissible d’arrêter quelqu’un à cause de ses convictions politiques ou opinions personnelles.
« Il n’est pas normal de faire arrêter les gens pour leur conviction politique ou pour leur opinion. C’est une chose simplement pas bonne. Nous exhortons le président de la république à prendre des décisions afin que tous les détenus politiques soient libérés maintenant », a-t-il dénoncé.
Ancien détenu politique, le deuxième vice-maire de Matam, rappelle que lui et ses codétenus, à l’époque, avaient recouvré leur liberté grâce à l’implication de leurs avocats.
« Moi-même, j’ai été prisonnier politique, tout le monde le sait. Certes, on ne nous a pas accordés de grâce. Nous avons été jugés et puis nos avocats se sont battus pour qu’on soit libre. C’est pourquoi, on est sorti de prison. Ceux qui sont aussi en détention ont été arrêtés pour de raisons politiques, alors, il faut qu’on les libère. Nous sommes dans la dynamique de dénoncer leur détention, il n’est pas normal qu’il soit toujours en prison », a-t-il déploré.
Il a par ailleurs réitéré son appartenance au FNDC, le front qui s’était illustré dans la défense de la constitution de 2010.
C’était ce vendredi, à son retour au pays, après un court séjour à l’extérieur.
Alhassane Fofana