Âgé de 21 ans, le jeune Ousmane Bah mécanicien de son état, a reçu une balle au niveau du thorax avant de succomber à ses blessures, lors de la répression de la manifestation citoyenne à l’appel des Forces Vives de Guinée hier mercredi 10 mai, au quartier Cosa- Nassouroulaye.
Affaiblie et meurtrie par la mort atroce de son enfant, Mariama Bah, la mère du défunt est inconsolable. Interrogée chez elle, la dame a indiqué que c’est dans l’après-midi d’hier mercredi qu’elle a été informée de la mort de son fils par balles, non loin du domicile familial alors que ce dernier cherchait à aider un de ses amis qui avait été atteint par balles.
«C’est hier à 15H, alors que j’étais à Koloma pour vendre, ma fille m’a appelée pour me demander de venir incessamment. Je lui ai demandé ce qui ne va pas. Elle m’a dit que Bah Ousmane s’est fait tirer dessus. J’ai été affaiblie d’un coup là où j’étais assise. Entre-temps, son frère m’a appelée pour me dire qu’ils ont tué Bah Ousmane. Je lui ai demandé où ? Il m’a dit que c’est en face de la maison, ajoutant que c’est son ami qui a reçu la balle. Ils étaient partis prendre ce dernier quand il s’est fait tirer dessus », a-t-elle expliqué.
Face à la douleur qu’elle ressent, Maraima Bah dit s’en remettre à volonté de Dieu certes, mais ne pardonnera jamais ceux qui ont ôté la vie à son enfant.
«Aujourd’hui, je porte une plaie qui ne guérira jamais. Et pas que moi, toute la famille. Ceux qui sont censés nous sécuriser, ce sont eux qui ouvrent le feu sur les enfants. Nous nous en remettons à Dieu qui les a créés et qui a créé ceux qu’ils sont en train de tuer. Je pardonne mon enfant, mais je pardonnerai jamais la personne qui l’a tué »,a-t-elle réagi.
Selon la famille du défunt, le corps se trouve présentement à l’hôpital Ignace Deen.
Alhassane Fofana