Depuis le démarrage des assises nationales le 22 mars 2022, les réactions ne tarissent point sur l’indisponibilité des termes de référence des différentes concertations enclenchées.
De grands leaders politiques comme Cellou Dalein Diallo et Mamadou Baadiko Bah ont jugé inopportun de s’associer à une telle démarche.
Dans une interview accordée à nos confrères de FIM FM ce lundi 28 mars 2022, le ministre porte-parole du gouvernement a apporté des précisions à propos des assises nationales.
« Beaucoup se sont exprimés sur les média en disant qu’il n’y a pas eu de TDR on n’a pas été inclusif… La réalité est simple. D’abord la première chose, ce qu’on ne jette pas les conclusions qui font consensus dans notre pays. Les conclusions de la commission de réflexion qui a été mise en place restent maintenues. Et il faut les compléter, parce que depuis la conclusion de cette commission en 2015, il y a eu beaucoup d’autres choses qui se sont passées de 2016 à maintenant, il faut les intégrer. Donc, nous faisons les conclusions du précédent rapport. Et c’est pour cela que ces acteurs-là ont été reconduits », a-t-il précisé en premier lieu dans l’émission Mirador.
« Deuxièmement, pourquoi faire des TDR lorsqu’il s’agit de compléter un rapport existant basé sur des TDR connus? Pourquoi vous réclamez des TDR ?
Si on avait fait de nouveaux TDR, la première réaction c’était donc vous jetez ce qui a été fait. Non! Nous reconduisons quasiment les mêmes acteurs et nous voulons qu’ils complètent leur travail.
Maintenant qu’un comité a été mis en place nos réflexions par rapport à ces TDR vont être partagées. Nous, on ne fera que contribuer à cela. Ce n’est pas un comité qui est dirigé par le gouvernement. Le gouvernement ne peut fixer des TDR et les imposer au comité », a-t-il martelé.
Ousmane Gaoual Diallo a tout de même insisté sur le caractère inclusif de ces concertations d’envergure visant à rapprocher davantage les guinéens.
« Il n’y a pas à refuser de prendre part et les acteurs politiques qui d’ores et déjà ont annoncé qu’ils boudent, nous irons vers eux pour leur dire attention il y a peut-être incompréhension de la démarche, de la pédagogie, mais voilà ce qui est prévu. Donc ces assises-là vous avez largement votre place en tant que guinéens de venir.
Le premier ministre va recevoir les acteurs politiques, pour faire de la pédagogie, pour expliquer avec les uns pour dissiper les malentendus. Le ministre de l’Administration du Territoire aussi va faire la même démarche, parce qu’au final ces assises ne sont pas des assises politiques, ce n’est pas un dialogue politique, c’est un endroit où on va essayer de reconstruire notre passé commun, on va s’écouter », a-t-il estimé.
Hadja Kadé Barry
