La réaction du gouvernement guinéen ne s’est pas fait attendre, 24 heures après la mise en place d’une commission technique pour l’organisation des manifestations par le couple G58-RPG AEC.
Tout en justifiant l’interdiction des manifestations, ce jeudi 19 mai à Kaloum en conférence de presse, le porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo, a soutenu que celles-ci peuvent amener à un retard notable sur la mise en œuvre du calendrier électoral.
« Il y a ici des objectifs à concilier. Il y a l’impératif pour le CNRD de rester dans le cadre de 36 mois et de sortir de la transition. Il y a à concilier cela avec la nécessité de garantir l’expression totale des libertés. Dans le contexte actuel, les manifestations peuvent amener à un retard notable sur la mise en œuvre du calendrier sur lequel le gouvernement et le CNRD se sont engagés. Qu’est-ce qu’on peut faire pour faire cohabiter ces 2 impératifs là, le président de la transition a estimé que la meilleure manière c’est de circonscrire l’exercice d’un certain nombre de liberté sans les supprimer. C’est pour ne pas que leur exercice entrave le déroulement du calendrier de sortie de la transition. Ce, même si certains acteurs politiques ont fait croire que c’est une remise en cause des libertés nécessaires, ce n’est pas ça du tout (…). Il est du rôle de l’Etat de faire en sorte que toutes les libertés puissent être exercées sans que l’une ne soit entravée. Si on laisse tout se faire pleinement et qu’il ait retard dans la mise en œuvre du calendrier, qui va endosser cette responsabilité déjà qu’on nous soupçonne de vouloir nous éterniser dans la transition ou de confisquer le pouvoir. Cette interdiction est faite pour permettre à la Guinée de retrouver un calme », a-t-il indiqué.
Le ministre en charge de l’habitat a par ailleurs invité la classe politique à privilégier d’autres mécanismes, tout rassurant que le CNRD est disposé au dialogue.
Saidou Barry