Le dialogue inter-guinéen, qui s’est récemment tenu à Conakry n’a pas connu la présence des grandes formations politiques du pays. Pour cause, la plupart des responsables de ces partis tenaient à ce que leurs préoccupations soient prises en compte.
Chose qui aux yeux de beaucoup d’observateurs pourrait avoir un impact négatif sur le déroulement du chronogramme en cette période transitoire.
S’exprimant à ce propos ce lundi 16 janvier 2023 dans l’émission « On Refait le Monde » de Djoma Média, le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo a affirmé que leur absence à cette rencontre n’empêchera pas en tout cas la junte au pouvoir de poursuivre son programme, puisque selon lui, ils l’ont fait de plein gré.
Il ajoute par ailleurs que consensus ou pas, les choses se passeront comme prévu.
« On n’a jamais dit qu’on gouvernait par le consensus. Le dialogue n’a jamais reposé sur le consensus. Le consensus est souhaitable. Le dialogue ce n’est pas pour obtenir un consensus, d’abord c’est pour partager les points de vue et ensuite les mécanismes de prise de décisions. Ceux qui sont allés dialoguer n’ont pas décidé là-bas par consensus, ils ont décidé par majorité, parce que sur chaque sujet, il y a toujours des gens qui ne sont pas d’accord. Et, le consensus c’est l’accord de tout le monde sur un point. Or, là-bas ce n’était pas le cas. Nous ne sommes pas allés au dialogue pour dire qu’il faut un consensus pour avancer, non ! On a dit, on réuni les guinéens, voilà les thématiques et ceux qui ont des choses à dire les présentent au peuple et on trouve les mécanismes pour s’en sortir afin d’avancer. Certains ont décidé de ne pas venir, c’est leur droit, c’est leur liberté. Et du fait qu’ils ne sont pas venus, la République ne s’est pas arrêtée. Au temps d’Alpha quand, nous nous étions dans l’opposition, nous avons boycotté beaucoup d’événements y compris le référendum, mais il s’est déroulé et il a été acté. Ce n’est pas parce que nous avons combattu un évènement, qu’il ne s’est pas déroulé. Nous l’avons combattu, mais il s’est déroulé. Aucun guinéen, aucune entité politique contrairement à ce qui se faisait avant, n’a été exclu (e) et aucune entité politique n’a été interdite d’activités dans notre pays », a indiqué le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique.
Mama Adama Sylla