Le premier ministre Kassory Fofana, est sorti de son silence, ce jeudi, pour s’exprimer sur des crises supposées que connaît le pays depuis plusieurs mois.
C’était à l’occasion d’une courte interview au sens classique à la télévision nationale.
Tous les sujets brûlants de l’actualité, ont été passés en revue au cours de cette sortie médiatique inattendue du premier ministre.
La façon de dire les vérités crues dans un style jugé trop arrogant pour une attitude paraissant narcissique, a été adoucie, par le locataire du palais de la colombe qui, pour l’une des rares fois, a adopté une pédagogie, qui devrait en toute objectivité, rendre digeste sa communication.
De l’installation des PA à la grève du SLECG en passant par les marches de l’opposition, Kassory a trouvé les mots et expressions nécessaires, qui forcent l’appréciation de bien d’observateurs.
Parlant des PA, le PM s’est félicité que la décision ait pu apporter la sérénité et la quiétude sur un axe réputé dangereux lors des manifestations où des journées villes mortes appelées par l’opposition.
Concernant les marches de l’opposition, le chef du gouvernement maintient sa position d’interdire ce droit constitutionnellement consacré. Il soutient que pour la paix dans la cité et la sérénité des guinéens, qu’il y a lieu de freiner ces marches.
Sachant bien que la marche est un droit constitutionnel, Kassory Fofana dit préférer l’interdire quand celle doit provoquer des morts et des dégâts matériels.
Avec le sujet qui attise des convoitises curieuses dans tous les milieux, celui concernant l’éducation, Kassory Fofana, contrairement à sa précédente sortie dans une émission similaire dans le même média, a eu la pédagogie qu’on lui réclamait tant, pour toucher les plus « incrédules ».
Il a demandé aux enseignants, dans un langage conciliant de revenir à la table de négociation pour que reprennent les discussions autour des sujets liés à la revalorisation des primes, à la mobilité des enseignants, aux logements sociaux, ce, après avoir suspendu la grève
Pour terminer, le chef du gouvernement, a appelé tous les acteurs socio-politiques au sens de responsabilité, en faveur du bien être des guinéens.
Entre les deux dernières sorties médiatiques de Kassory, tout laisse croire que l’homme s’est fait violence pour qu’il échappe aux critiques qui pointent son arrogance.
ML Cissé