Ce n’est un secret pour personne. La représentativité des femmes au sein des instances de prise de décision, a toujours été une problématique difficile à cerner.
Malgré la mise en place de nouvelles dispositions sur la parité en Guinée, ce rêve peine encore à se matérialiser.
Une situation que déplore, Maïmouna Diakaby de l’association « Pas Sans Elles ».
« Pour l’instant je pense que l’acquis qu’on a, c’est qu’il y a une véritable volonté politique qui s’est traduite de deux façons. Le fait que les mandats sont dédiés aux femmes et aux jeunes, c’est une question de volonté. Et, également le fait qu’on a une constitution qui est assez féministe, il y a eu plusieurs droits qui ont été accordés aux femmes que ce soit par exemple, l’interdiction du mariage forcé…Au-delà, il y a d’autres dispositions qui sont favorables aux femmes dans cette constitution. Donc, en termes de volonté politique, il y a un nouveau vent qui souffle, par contre dans la réalité, la mise en œuvre pose problème. Et, ça c’est véritablement ce qui fait qu’on n’arrive pas à avancer », a-t-elle fait remarquer.
Selon cette activiste des droits de la femme, la Guinée fait partie des dix (10) pays en Afrique de l’Ouest qui ont mis plus de réformes en matière d’égalité entre hommes et femmes. Seulement, elle regrette la non-application des textes de loi notamment, la loi sur la parité qui a été adoptée en mai 2019.
« Là encore on est dans l’expression d’une volonté qui se matérialise par des réformes, par l’adoption d’une nouvelle loi, mais sur le terrain le constat reste amère pour les femmes. Vous faites un peu le calcul, on est loin du compte dans toutes les sphères de décision. Pourtant, des études ont prouvé que lorsque les femmes ont accès aux instances de prise de décision, il y a un rendement, il y a une efficacité », a-t-elle estimé.
Hadja Kadé Barry