Alexandre Benalla, a été placé en garde à vue ce jeudi dans le cadre de l’affaire lancée autour de son obtention et utilisation de passeports diplomatiques.
Alexandre Benalla a été placé ce jeudi en garde à vue dans le cadre de l’enquête ouverte le 29 décembre des chefs d’abus de confiance, usage sans droit d’un document justificatif d’une qualité professionnelle et exercice d’une activité dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique.
Cette enquête, confiée à la BRDP (Brigade de répression de la délinquance contre la personne), a été étendue le 16 janvier aux infractions de faux, usage de faux et obtention indue d’un document administratif à la suite de la transmission au parquet de Paris par les services de la présidence de la République d’un article 40, selon une information recueillie auprès du parquet de Paris.
Une « vingtaine » d’utilisations
Cette enquête succède ainsi directement à un signalement opéré par le ministère des Affaires étrangères auprès de l’autorité judiciaire, après les révélations initiales de Mediapart sur la possession et l’utilisation de passeports diplomatiques par Alexandre Benalla. Il est soupçonné de les avoir utilisés après son licenciement par l’Elysée. Selon les déclarations de Patrick Strzoda, le directeur de cabinet de la présidence de la République entendu mercredi par la commission d’enquête du Sénat, il les aurait employés une « vingtaine de fois » entre le 1er août et le 31 décembre 2018.
Le quai d’Orsay assure avoir réclamé à Alexandre Benalla de rendre ses passeports diplomatiques. Ce dernier a fini par les restituer le 9 janvier dernier.
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