Sauf changement de dernière minute, le comité olympique et sportif guinéen organise un congrès électif au mois de juin prochain. Mamadouba Paye Camara, président de la Fédération Guinéenne de Handball, président de la zone 2, est candidat au poste de premier vice-président.
Cette semaine, il a accepté d’échanger avec nous sur les enjeux de ces élections, sa candidature et ses perspectives.
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L’enjeu des élections
C’est l’avenir du sport guinéen. Vous savez que le comité c’est le regroupement de toutes les fédérations, c’est notre point commun. Quand vous vous retrouvez, c’est là où vous faites la conception des programmes pour soumettre au CIO pour financement. Moi je me dis que ces élections sont très importantes, parce que ça permet d’avoir un outil qui peut aider les autres disciplines à se développer.
Les motivations de sa candidature
Dans la vie, tout est question de challenge. Si tu prétends être un grand chef tu le seras. Si tu as des projets que tu as réussis avec une autre discipline, il ne faut pas être égoïste, il faut étendre cette réussite à d’autres disciplines. Moi je me dis qu’on a acquis une petite expérience dans le cadre du fonctionnement du handball guinéen, de la sous-région et celui du monde. Cette expérience, nous voulons la partager avec les autres présidents de fédération.
Si au niveau de la fédération, nous sommes limités financièrement, au niveau du comité, vous avez une structure d’aide où vous pouvez avoir des financements pour aider toutes les disciplines. Pourquoi ne pas venir aux côtés du président du comité pour l’aider à parfaire et augmenter ce qu’il a comme projet ? C’est cela notre ambition. Sinon, nous pouvions nous limiter à nos différentes fédérations. Si vous remarquez bien, les présidents qui se sont sentis engagés, et qui on fait quelque chose pour leurs fédérations respectives, se sont donnés les mains pour former un groupe et venir aider le doyen qui est là, qui a tout fait pour le sport guinéen.
Nous ne venons pas pour régler des comptes, notre combat n’est pas dirigé contre un individu, mais nous voulons un changement. Ce changement c’est dans le comportement, c’est de soigner l’image de marque du comité… Le comité doit être l’avocat de toutes les fédérations, il doit être une institution respectueuse des textes qui régissent le fonctionnement des fédérations et du CIO. Mais s’il commence à perdre cette image de marque, reconduire les mêmes personnes, est-ce que ce n’est pas enterrer le sport guinéen ?
« On a plein de projets »
Quand je rentre dans la cour du comité, je ne me sens pas à l’aise. Parce que je me dis qu’à la place de ce bureau qui est construit, il faut une maison des fédérations. Dans les autres pays, ça existe. Vous voyez autour du comité olympique, presque toutes les fédérations sont là. Si les fédérations n’ont pas les moyens de se trouver un bureau, le comité bénéficie d’un financement pour son fonctionnement.
A travers ce financement et les différents projets qui passent, nous pouvons nous faire un siège. Nous avons cette possibilité de mobiliser les fonds pour pouvoir aider le comité à avoir un bâtiment R+4 pour héberger toutes les fédérations désireuses…Au niveau de la fédération du handball, nous sommes partis d’un rien pour construire un gymnase au stade du 28 septembre.
C’est l’oeuvre d’une fédération qui n’a bénéficié d’aucune aide, mais avec la volonté des membres de la fédération, nous sommes parvenus à faire notre gymnase de 1200 places. Une fois au comité, nous ferons la même chose pour avoir un palais du comité, multidisciplinaire pour permettre au basket, au handball et à plain de disciplines à faire leurs compétitions sous-régionales.
On vient au comité pour apporter des projets qu’on peut financer au service des disciplines en Guinée. On ne vient pas parce qu’on veut voyager. Tu es dans ta fédération, tu n’as même pas une activité en quatre ans, tu prétends venir au comité, ça ne marchera pas. Pour venir au comité, il faut d’abord maîtriser les textes de ta fédération et du CIO.
La marque Mamadouba Paye Camara
La marque de Paye et de ses amis est de taille. C’est de servir le sport et non de s’en servir. Je laisse aux présidents de fédération de juger ce que nous avons fait de 2011 à nos jours.
Si c’est positif, votez pour nous. Si c’est le contraire, ce n’est pas la peine de nous choisir. Notre challengeur lui-même le sait.
Je voudrais que si notre challengeur a un petit temps, qu’on se mette en face et qu’on se dise qui a fait quoi, qui est capable de faire quoi. A part ma fédération, je finance beaucoup de fédérations pour organiser leurs propres championnats. Généralement, je n’aime pas en parler, mais c’est le lieu de le dire.
«Monter au niveau du comité, ne risque pas de me faire oublier la famille du handball»
Si vous m’enlevez le handball, vous me retirez les 98% de ma vie sportive. Il me serait très difficile de laisser cette famille. Je rassure les handballeurs à 1000% que s’il faut renoncer à ma candidature au niveau du comité olympique au profit du handball guinéen, je le ferais. Je ne vois pas quelque chose qui peut m’amener à sacrifier cette discipline pour laquelle on a investi beaucoup nos vies, nos efforts et tous nos temps.
Un mot aux électeurs
Mes amis, prenez votre destin en main. Reconduire ou prendre des gens qui ont déjà terni l’image de notre institution, c’est avoir encore quatre ans supplémentaires de galère.
Faites confiance aux gens, à vos amis qui ont fait des preuves dans leurs fédérations sportives qui, aujourd’hui, veulent venir apporter du sang nouveau et aider notre président Me Dabi Camara, qui fait l’inanimé de tous les deux bords. Votez pour celui qui a un projet pour le comité.
Thierno Amadou M’Bonet Camara