Le ministère des pêches, de l’aquaculture et de l’économie maritime, désormais plus que jamais déterminé à mettre fin à la pêche illicite, non contrôlée et non réglementée.
Alors que la date butoir du délai donné aux opérateurs de pêche, à travers deux notes de service pour transmettre les documents afférents à leurs entreprises, prend fin ce 30 août, une mission de contrôle du département des pêches, s’est rendue à Kamsar, tout en faisant escale à Guéméyiré, où des navires avaient été arraisonnés, il y a environ deux semaines.
Sur place, la mission a été surprise de constater que quatre (4) des navires mis sur cale, ont pris la fuite.
Pourtant, lors de la descente de la mission à Boffa, des instructions avaient été données au commandant de la ROM de Boffa, de veiller à ce qu’aucun des navires, ne mouille l’encre.
Ce que ce dernier, n’aurait pas respecté soit par inadvertance ou par ce qu’on pourrait appeler complicité.
Ce n’est qu’après ce constat, que le cortège, a continué son périple pour Kamsar.
En compagnie de plusieurs directeurs généraux, le secrétaire général du ministère des pêches, a fait le tour des débarcadères pour mettre hors d’état nuire, tous les navires pêchant illégalement dans les eaux de Kamsar.
C’est ainsi, de Kassapo, au port fori, en passant par le débarcadère de Camp balanta, onze (11) navires neufs (fantômes), opérant dans la pêche artisanale avancée, ont, en tout, été répertoriés et les équipements de navigation, de positionnement et de communication, de ces navires aussitôt saisis.
Ces onze navires (fantômes), avaient fait l’objet d’arraisonnement par les inspecteurs du CNSP et des numéros d’identification, leur ont été affectés, pour permettre la poursuite des enquêtes.
Pour le secrétaire général du ministère des pêches, qui a donné le nombre de navires répertoriés en premier lieu, la situation est alarmante.
«Le constat, il est alarmant (…). Nous avons fait l’étape de Guéméyiré, de Dominya et aujourd’hui nous sommes à Kamsar. Nous avons découvert six (6) navires neufs (fantômes), dans un local qui est transformé en débarcadère. Donc, nous avons procédé à la saisie de ces navires-là. Nous avons pris le matériel de navigation et nous avons demandé à la gendarmerie de mettre un PA ici. Les lieux seront sécurisés, il n’y aura pas accès», a fermement déclaré Sophiane Sankhon.
Maitrisant parfaitement leur travail, les cadres du département et ceux du CNSP, se sont servis de la loi en ce qui concerne les saisies, comme l’explique l’inspecteur de pêches, Souleymane Conté.
«Nous avons enlevé tous les équipements de navigation, et on a fait un PV de saisie, on leur a remis leurs copies, comme cela se doit sur le plan réglementaire. Nous avons saisi trois équipements par navire. Il y a un éco-sondeur, un VHF radio et un écran radar, sans oublier le fait que d’autres équipements sont doublés à bord de certains navires. Donc, on a à peu près une vingtaine d’équipements», a-t-il expliqué.
Conformément à l’instruction donnée sur place, par le secrétaire général du ministère des pêches, tous les équipements saisis, ont été transportés en lieu sûr, au centre de surveillance et de police des pêches.
A en croire le secrétaire général du ministère des pêches, de l’aquaculture et de l’économie maritime, passé le 30 août, des mesures draconiennes seront prises.
Sophiane Sankhon, a comme assurance, cité le président de la République qui a indiqué récemment à Koukoudé, qu’il sera «impitoyable vis-à-vis des opérateurs indélicats».
Doura, de retour de Kamsar