Dans le cadre de la poursuite des activités pour la célébration de l’année internationale de la pêche et de l’aquaculture artisanale, le ministère de la pêche et de l’économie maritime a organisé ce mercredi 30 novembre dans un réceptif hôtelier de Conakry, une table ronde des bailleurs pour le financement du plan stratégique halieutique 2023-2027 de la République de Guinée.
C’était en présence du premier ministre et de plusieurs autres membres de son gouvernement.
L’élaboration de ce plan stratégique a réuni, selon la ministre Charlotte Daffé, tous les acteurs du secteur de la pêche et de l’aquaculture. Ces entités ont mentionné entre autres, durant leurs travaux, la priorité liée à la sécurité alimentaire, la reconquête du patrimoine halieutique guinéen. Son financement permettra d’aider véritablement le secteur de la pêche.
« Le présent plan stratégique halieutique pour les 5 prochaines années porte sur une vision réaliste et partagé du développement durable du secteur. Pour son élaboration, les parties prenantes, administrations, organisations sociaux professionnels ont mentionné comme propriété la sécurité alimentaire, la reconquête du patrimoine halieutique guinéen d’appui au développement de la pêche artisanale continentale et maritime avec renforcement des mécanismes de cogestion, le développement de la pisciculture comme alternative de production et de renforcement de capacité institutionnelle. A cela s’ajoute le renforcement des missions régaliennes qui ne peuvent en aucun cas être omise notamment dans les domaines de la surveillance, de la recherche scientifique et du contrôle qualité des produits de la pêche et de l’aquaculture. (…). Son financement permettra d’amorcer véritablement le secteur de la pêche en Guinée », a-t-elle indiqué.
Ce plan stratégique est en cohérence avec les objectifs du développement durable notamment l’éradication de la pauvreté, l’éradication de la faim, la conservation et l’exploitation de manière durable des océans, des mers et des ressources marines aux fins de développement. Il permettra, selon la ministre du plan et de la coopération internationale, Rose Pola Pricemou, d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la Guinée, d’assurer la durabilité de la biodiversité et les écosystèmes marins et halieutiques.
« Ce programme a pour objectif, de diversifier notre économie à travers entre autre l’amélioration de la contribution des sous secteurs de la pêche et de l’aquaculture à la croissance économique de la Guinée. Il permettra notamment d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de notre pays, d’assurer la durabilité de la biodiversité et les écosystèmes marins et halieutiques, d’augmenter les revenus des acteurs du secteur en particulier ceux de la pêche artisanale ainsi que des recettes de l’État et de lutter efficacement contre la pauvreté, pour y arriver il s’appuie sur les orientations stratégiques qui sont : la promotion de la bonne gouvernance, l’amélioration de la sécurité alimentaire et le renforcement de la résilience des écosystèmes », a-t-elle lancé.
Dans son discours d’ouverture, le premier ministre Dr Bernard Goumou a affirmé qu’il s’attend à ce que « les retombées de cet évènement contribuent à améliorer la gouvernance du secteur de la pêche, à garantir la sécuritaire alimentaire et nutritionnelle des braves populations guinéennes et à renforcer la résilience des écosystèmes marins et continentaux qui participent à la durabilité des ressources halieutiques ».
Une autre retombée dont bénéficieront en premier lieu les entrepreneures de la filière, sera, selon Dr Bernard Goumou, « la mise en place des chaines de valeurs complètes et dynamiques, qui iront au-delà de la simple production et comprendront la transformation et la commercialisation des produits issus de la pêche et de l’aquaculture ».
Pour sa part, Sory Doumbouya, président de la Confédération nationale des pêcheurs de Guinée (CONAPEG), faitière de toutes les organisations socioprofessionnelles du secteur de la pêche en Guinée a dit espérer qu’à l’issue de cette table ronde, « plus d’opportunités s’offriraient aux acteurs et au gouvernement afin que le secteur continue davantage à contribuer à l’économie de la République de Guinée ».
MohamedNana Bangoura