L’année scolaire en cours a été émaillée de perturbations au niveau des concessions scolaires, à travers le pays au point porter préjudice à certains candidats aux examens nationaux, prévus en juin prochain.
De retour d’une mission de supervision des opérations de paiement des primes des enseignants contractuels communaux, le secrétaire général du Syndicat National de l’Éducation (SNE), au cours d’un point de presse ce matin, a invité le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation à examiner la tenabilité des examens nationaux à la date indiquée.
Selon Michel Pepe Balamou, l’année scolaire a effectivement connu d’énormes dysfonctionnements. Sur les 31 semaines du calendrier scolaire pas moins de dix ont connu des dysfonctionnements. Dans son rapport récapitulatif de ces perturbations le syndicaliste en dénombre sept (7).
« Il y a eu d’abord le recensement fait par les militaires qui sont descendus à l’intérieur du pays pendant une semaine. Par la suite, on a demandé aux enseignants de se présenter avec des cartes d’identité nationale biométrique, Beaucoup d’enseignants dans les Zones rurales avaient abandonné les cours pendant deux semaines pour venir dans les capitales régionales à la recherche de l’extrait d’acte de naissance biométrique, de la carte d’identité nationale biométrique avec à la clé des arnaques à ciel ouvert. En trois, il y a eu la formation continue des enseignants en pleine année scolaire où des enseignants ont quitté les villages les districts pour venir dans les chefs-lieux de régions pendant dix jours pour suivre les formations continues. Quatrièmement, c’est l’organisation de la semaine nationale du mérite Scolaires SENASMCO, où beaucoup d’élèves, beaucoup d’enseignants ont quitté les villages, les régions pour se retrouver à Conakry pendant des jours. Ça aussi c’était une perturbation de cours », a-t-il énuméré.
Le recensement des contractuels pendant plus de deux semaines, le paiement de leurs arriérés de salaires ainsi que la grève générale et illimitée qu’ils avaient déclenchée avaient fortement dégradé l’évolution des cours dans le pays profond.
C’est face à tous ces dysfonctionnements qu’il a demandé au MEPU-A de revoir le calendrier des examens de fins d’année pour ne pas faire du tort à certains élèves.
« Nous demandons au ministre de l’enseignement pré-universitaire de voir, dans la mesure du possible, d’évaluer, de mener des inspections sur le terrain pour voir sur le terrain si les dates fixées pour les examens nationaux au mois de juin sont tenables, pour ne pas faire du tort aux élèves de ces contrées qui ont connu de fortes perturbations de cours. A l’intérieur du pays les cours ont été perturbés. Que cela soit prise en compte dans la composition des sujets qui vont fonder les évaluations », a-t-il sollicité.
Au ministre de la fonction publique et du travail, il a demandé de trouver un moratoire pour les enseignants et attendre pendant les vacances scolaires pour leur recensement.
« Nous ne sommes pas contre l’obtention d’extrait d’acte de naissance biométrique ou de la carte d’identité nationale biométrique, ni contre un assainissement du fichier, mais demandons une aide dans ce sens pour que l’école guinéenne soit sauvée au regard des échecs massifs de l’année passée, avec 9% au baccalauréat », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana