L’avocat de la cellule Balai citoyen, qui a porté plainte contre Dr Ousmane Kaba, était face à la presse ce lundi, 06 août 2018 au siège de l’organisation. Me Salifou Beavogui, l’avocat de cette plateforme de la société civile, a tout d’abord rappelé des propos attribués à Dr Ousmane Kaba et qui ont poussé la structure à saisir la justice.
<< Et même le général Sékouba Konaté doit être associé, puisqu’il a été celui qui à donné le pouvoir au mandingue, car les autres aussi voulaient le pouvoir. Si vous acceptez qu’on transporte l’électricité par les poteaux, nous savons tous comment la Guinée est assise, d’autres viendrons couper les fils>>, a rappelé l’avocat.
Plus loin, Me Salifou Béavogui a indiqué que la plainte va donc prospérer, rappelant de passage des dispositions de la constitution concernant l’immunité des députés.
<<Conformément à l’article 65 de la constitution, aucun député ne peut être hors de session ou en session, arrêté, détenu qu’avec l’autorisation du bureau de l’Assemblée nationale, sauf pour le cas du flagrant délit (…) L’auteur des propos ici ne peut bénéficier de l’immunité parlementaire dès lors que des propos ont été tenus il y a moins de dix jours, c’est à dire le 31 juillet 2018. Donc nous estimons qu’on n’aura même pas besoin de la levée de l’immunité parlementaire parce que nous sommes en flagrant délit. Les propos qui sont tenus sont encore vivaces, existants, écoutables… Nous estimons que la plainte déposée doit connaitre une suite maintenant >>, indique-t-il.
A rappeler que le samedi dernier, à l’occasion de l’Assemblée générale de son parti, Dr Ousmane Kaba est revenu sur le sujet.
Le président du PADES, qui réfute ces accusations de régionalisme, semble ne pas du tout s’inquiéter. Pour lui, ses propos ont été déformés.
Aissata Barry