L’enceinte du ministère de la sécurité et de la protection civile, a abrité ce jeudi, 09 mai 2019, un rassemblement, auquel prenaient part les fonctionnaires mis à la disposition des CMIS et commissariats centraux du pays.
C’est le directeur général de la police, qui a entretenu ces nouveaux fonctionnaires, après leur sortie dans les médias, pour dénoncer ce qu’ils appellent non-respect du statut spécial de la police depuis leur déploiement au département de la sécurité.
Le général Ansoumane Camara « Baffoé », a tenu un langage de vérité à l’endroit de ces derniers, tout en brandissant leur arrêté de mise à disposition, le statut dont ils se réclament, mais aussi la lettre-réponse du ministre de la sécurité par rapport à leur demande.
«C’est vraiment un faux débat (…). On a demandé à ceux qui disent coûte que coûte, si on ne les fait pas passer au grade d’officier, de les retourner à la fonction publique, d’approuver par acclamations. Ce qu’ils ont fait. Ceux qui veulent rester avec nous, avec les conditions qu’on a eu à demander, c’est eux qui sont là», a-t-il souligné.
Le patron de la police dira toutefois, n’avoir pas confiance en ceux-là mêmes, qui ont décidé de rester. Ils prendront un engagement à travers un écrit, avant que la procédure ne soit enclenchée pour eux, a ajouté l’officier de police.
Sur la lettre-réponse du ministre, le directeur général de la police qui l’a rédigée, a fait cas des dispositions du statut spécial de la police qui en son article 55 stipule «Toute personne exerçant ou appelée à exercer en qualité de fonctionnaire de la police nationale, ne peut se prévaloir de celle-ci, sans avoir subi au préalable dans une institution spécialisée, nationale ou étrangère, une formation initiale professionnelle, correspondant à son corps».
Les formations, dans ce sens, varient de 6 à 18 mois selon le grade, peut-on également lire dans cette lettre.
Ce que Sylla Abdoulaye, en service à la CMIS no3 de Enco 5, n’entend pas d’une bonne oreille.
Il se pose donc beaucoup de questions, tout en soulignant qu’ils sont bel et bien concernés par le statut.
«Un civil sans statut qui est commissionné dans une CMIS, il part en qualité de quoi ? Dans les commissariats, il part en qualité de quoi ? Donc, le statut est clair. Nous sommes concernés par le statut. L’article 51, alinéa 5 et 6 parlent de nous. Si vous remontez aux articles 1, 2, 4 et 5, ça ne parle de personnes commissionnées. Le statut doit être appliqué sur nous», a indiqué le porte-parole des 2048 fonctionnaires.
Général Ansoumane Camara « Baffoé », a finalement indiqué que ceux qui n’ont pas voulu rester, vont être redéployés ailleurs.
Cela, par l’entremise du ministre de la sécurité et de la protection civile.
Abdourahmane Diallo