Chaque année, à l’approche des examens nationaux, le débat sur le port du voile refait surface en Guinée.
Il y a eu a des moments où les autorités éducatives ont purement et simplement interdit le port du voile lors des examens.
Ce qui n’est pas sans conséquence sur le cursus scolaire des jeunes filles et dames qui ont choisi de porter le voile, qu’il soit intégral ou pas.
À quelques jours donc du démarrage des examens nationaux, l’inquiétude grandit.
« Le collectif ne touche pas à mon voile » qui œuvre pour la promotion des filles voilées en milieu scolaire se dit très préoccuper par cette situation.
Selon sa chargée de communication, cette question doit être sérieusement débattue pour être définitivement réglée.
Mariame Diouldé Diallo invite donc les autorités à appliquer toutes les règles sur ces candidates pour éviter l’exclusion.
« C’est une situation inquiétante pour nous, parce que les autorités guinéennes sont en train d’œuvrer pour l’éducation guinéenne, particulièrement l’éducation des jeunes filles. Aujourd’hui, on a voulu attirer leur attention sur un facteur qui empêche certaines jeunes filles à booster les études et c’est à cause du fait de porter le voile. Il y a beaucoup de filles, chaque année lors des examens, elles sont refoulées des centres d’examen, parce qu’elles portent un voile ou elles sont voilées intégralement. Nous voulons que les autorités se prononcent une bonne fois pour toute sur ce sujet. Parce qu’on a remarqué que même si le voile n’est pas interdit officiellement ou même s’il est autorisé officiellement, il y a des surveillants qui se permettent de virer les jeunes filles, juste parce qu’ils n’aiment pas le voile. Cette questions de voile dépend parfois de l’humeur des surveillants ou délégués dans les différents centres d’examen. Nous lançons un appel aux autorités pour qu’elles aident ces filles à intégrer les écoles afin qu’elles puissent passer les examens dans les meilleures conditions pour ne pas qu’elles soient affectées moralement. Si leur inquiétude c’est concernant la fouille de ces candidates, nous plaidons à ce qu’elles soient fouillées conformément aux règles établies et si elles sont prises en flagrant délit de fraude, nous voudrions que la règles s’applique comme il se doit, mais qu’on ne les exclut pas », a-t-elle demandé ce lundi 30 mai 2022 au cours d’une interview accordée à mosaiqueguinee.com
Mama Adama Sylla